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Quels sont les impacts des espèces envahissantes sur la valeur des résidences riveraines?

Publié le 31 juillet 2024 à 17:56, modifié le 31 juillet 2024 à 17:56

Par: Ariane Boyer

La présence croissante des espèces envahissantes, comme la moule zébrée, suscite de plus en plus d’inquiétude parmi les propriétaires riverains. Plusieurs courtiers immobiliers de la région rapportent que leurs clients posent de plus en plus de questions sur le sujet, bien que ces derniers restent réticents à en discuter ouvertement.

Claude Lavoie, biologiste et professeur à l’Université Laval, note que les données actuelles ne permettent pas encore de mesurer précisément l’impact de la moule zébrée sur la valeur des propriétés. Il insiste également sur la responsabilité humaine dans ces éclosions d’espèces envahissantes : « Le myriophylle peut refléter des problèmes plus profonds, tels que la pollution, les fosses septiques non conformes et la navigation excessive, qui affectent également la valeur des biens », explique-t-il.

Le petit lac Saint-Mathieu, adjacent au Lac-Saint-Mathieu, présente des traces d’ADN de moule zébrée. Bien qu’il n’y ait pas de moule zébrée dans le Lac-Saint-Mathieu, les préoccupations sont réelles. Luc Lavoie souligne que les petits lacs sont plus vulnérables aux infestations que les grands lacs, comme le Lac Témiscouata. 

Une étude américaine révèle que la présence de myriophylle à proximité de sa maison peut réduire la valeur foncière jusqu’à 13 %. Cette statistique a surpris un résident en bordure du Lac-Saint-Mathieu : « 13 %, c’est presque une catastrophe, surtout si tu veux vendre. »

Un autre résident ajoute : « Cela arrivera à tout le monde, c’est sûr. Même si les prix des maisons baissent, les taxes ne diminueront pas. »

Claude Lavoie anticipe que cette problématique sera de plus en plus marquée, surtout lorsque la demande dépassera l’offre sur le marché immobilier. « La demande a largement surpassé l’offre ces dernières années. Alors, est-ce que cela influence vraiment le prix des propriétés ? La question reste ouverte. Je suis sceptique, mais des preuves sont nécessaires », conclut-il.