Quel est l’intérêt des jeunes électeurs?
Publié le 9 avril 2025 à 17:04, modifié le 9 avril 2025 à 17:13
Par: Ariane Boyer
Il reste moins de trois semaines à la campagne électorale fédérale. À l’approche du scrutin du 28 avril, quel est l’intérêt des jeunes électeurs?
Des réactions partagées
« Les élections, est-ce que tu t’y intéresses? »
— « Euh… pas plus que ça. »
« Pour l’instant, ça ne m’intéresse pas trop », répond un autre étudiant.
Malgré certains qui ne semblent pas y porter attention, Amélie Boisvert, enseignante de sociologie au Cégep de Rivière-du-Loup, observe un réel intérêt pour la politique fédérale cette année. Pour la première fois, des étudiants lui ont même demandé d’écouter le débat des chefs… pour l’analyser en classe.
« Pour la plupart, ça va être un premier vote aussi. Ils ont quand même l’impression, avec le contexte mondial, de participer à quelque chose d’historique », souligne-t-elle.
Des préoccupations bien présentes
Pour plusieurs, l’économie demeure au cœur des préoccupations.
« C’est sûr que présentement l’économie, c’est vraiment un des gros sujets, avec les Américains », dit un étudiant.
« Les enjeux économiques avec les tarifs douaniers, c’est important », ajoute un autre.
Mais d’autres enjeux ressortent aussi : l’environnement, le droit à l’avortement et la montée de la droite.
« Les droits des femmes, ça va être un enjeu électoral? »
« Oui, vraiment, c’est important. »
Méfiance envers la désinformation
Les jeunes ne sont pas non plus dupes face à ce qui circule en ligne.
« Il y en aura toujours. Ça arrive tout le temps, que ce soit pour faire exprès ou juste parce que ça se fait mal de personne à personne. »
Un regard extérieur aussi
Même les étudiants venus de France se sentent concernés par le débat.
« En tant que Français, c’est sûr que l’immigration, ça fait toujours débat. »
Des identités complexes et des positions nuancées
Certaines voix témoignent d’un certain éloignement face au discours politique.
« Personnellement, je suis une personne qui fait partie de la communauté LGBTQ, et j’ai des origines métisses, donc c’est compliqué. »
Plusieurs jeunes comptent bien prendre le temps de réfléchir avant de faire leur choix.
« Je n’ai aucune idée pour qui je vais voter présentement. »
« Je pourrais juste, à un moment donné, prendre le temps d’aller sur la Boussole électorale pour voir quel parti donne quel point de vue. »
Pour Amélie Boisvert, ce qu’elle observe est encourageant :
« Ils veulent bien voter, donc moi, comme prof de socio, je ne peux qu’être satisfaite de cet intérêt…! »