Loin d’être surprise, Véronique St-Pierre se dit déçue du refus de la Commission de la santé et des services sociaux à entendre les revendications des citoyens. « Je suis aussi en colère parce que, de se pencher sur le contenu de la pétition, ça les engageait finalement à prendre acte que la situation est problématique et à se pencher sur des solutions ».

 « Ça été une fin de non-recevoir. Le gouvernement a refusé d’écouter les groupes et la population par rapport à cet enjeu-là », mentionne Sylvain Roy, député de Bonaventure.

La pétition pour l’accès équitable aux services de santé non dispensés en région a recueilli 584 signatures. « Les gaspésiens doivent se déplacer et s’appauvrir dans un contexte où ils sont déjà fragilisés au niveau de leur santé ou d’un proche », affirme Sylvain Roy. Véronique St-Pierre ajoute : « Un constat que j’ai fait pendant les deux situations où notre propre enfant était malade ».

Le fils de Véronique St-Pierre est décédé du cancer en juin 2017. Elle se bat pour lui. « C’était un enfant qui était préoccupé par le bien-être des autres qui avait à cœur la justice sociale »

Véronique St-Pierre demande une meilleure compensation des frais encourus pour avoir accès à des services médicaux lorsqu’ils ne sont offerts que dans les grands centres. « Le gouvernement considère qui finance adéquatement les frais de transport pour avoir accès aux services à l’extérieur de la région » constate Sylvain Roy.

« C’est correct qu’une famille comme la nôtre débourse 17 000$ dans une année, uniquement pour avoir des soins de santé », critique Véronique St-Pierre.

La pétition proposait également de rembourser l’avion pour ceux dont le transport par route devient insoutenable en raison de leur état de santé. « C’est correct pour un enfant qui vient de subir une chimiothérapie, qu’il a le cœur sur le bord des lèvres pis mal partout, passe 8h dans une voiture », déplore Véronique St-Pierre.

Elle a rencontré d’autres parents qui ont également vu leurs enfants souffrir du transport. « La leucémie l’avait tellement atteinte qu’il avait de la difficulté à fonctionner s’il n’était pas en marchette. Mais, le CISSS de la Côte-Nord s’attendait à ce que ce jeune là voyage en voiture, que sa mère parte de Sept-Îles ».

Véronique St-Pierre a l’intention de continuer le combat. Elle envisage d’ailleurs de déposer une nouvelle pétition à l’Assemblée nationale.