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Québec coupe dans la recherche collégiale : le Cégep de La Pocatière tire la sonnette d’alarme

Publié le 23 mai 2025 à 13:02, modifié le 23 mai 2025 à 13:04

Par: Ariane Boyer

Le Cégep de La Pocatière sonne l’alarme après l’annonce du gouvernement du Québec de réduire de 20 % le financement de base accordé aux centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT).

Selon la direction, cette coupe menace directement la mission de Biopterre, Solutions Novika et Optech, trois centres affiliés au cégep.

Le financement en question, versé par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE), est jugé essentiel au maintien des infrastructures, aux opérations administratives, à l’accompagnement des entreprises et à la stabilité des équipes de recherche.

Selon la direction, ce retrait compromet la capacité d’appuyer les PME dans leur modernisation, leur virage technologique et leur transition durable. Il affaiblit également les ponts entre la recherche appliquée, la formation collégiale et le milieu socioéconomique.

« Cette coupe envoie un message préoccupant sur la reconnaissance du rôle essentiel des CCTT dans le développement économique régional. À La Pocatière, nous accompagnons chaque année plus de 300 entreprises. Réduire leur capacité d’action, c’est affaiblir un levier stratégique pour nos PME et, par extension, pour l’ensemble du Québec », déplore Lorraine Blais, directrice générale de Solutions Novika.

« Cette annonce suscite une vive inquiétude chez nos partenaires. Ce sont les entreprises, les municipalités et les coopératives qui seront les premières touchées. Ce retrait menace l’accès à l’expertise et les maillages entre la recherche appliquée, la formation collégiale et le milieu socioéconomique », ajoute Marie-Pierre Dufresne, directrice générale de Biopterre.

Toujours selon la direction, ces compressions risquent aussi d’entraîner une baisse du nombre d’étudiants et de projets de recherche, limitant ainsi les occasions pour la relève de s’initier à la recherche.