Quai d’hivernage : Québec et Ottawa se relancent la balle
Publié le 19 novembre 2021 à 17:30, modifié le 19 novembre 2021 à 17:55
Par: CIMTCHAU
Le projet de parc d’hivernage du quai de Grande-Rivière se retrouve dans l’impasse. Le financement de la grue-portique ne cadrerait pas dans les programmes d’Ottawa et de Québec.
« Présentement au moment où l’on se parle effectivement ce sont les signaux que l’on a », débute André Lamontagne, ministre québécois des Pêcheries.
À la suite de l’analyse du dossier du quai d’hivernage de Grande-Rivière, le signal envoyé à la ministre Diane Lebouthillier par Pêches et Océans, fut claire. Même s’il est sous la responsabilité de l’institution fédérale, il ne cadre pas dans le programme du fond des pêches.
« Dans les consultations que j’ai eues avec le milieu, parce que je suis encore très près du milieu, autant du côté des industriels que du côté des pêcheurs, on ne veut pas modifier les critères au niveau du fond des pêches », précise Diane Lebouthillier, ministre du Revenu national et députée de la Gaspésie et îles.
De son côté le ministre québécois des Pêches souhaite soutenir le projet.
« On a quarante-deux millions huit cent mille dollars, à la disposition de l’industrie des pêches et puis l’objectif c’est faire en sorte qu’on utilise ces sous-là de la meilleure façon possible, alors jusqu’à maintenant ce qu’on a regardé c’est d’utiliser ces fonds-là pour nous aider dans ce projet-là », souligne André Lamontagne.
La responsabilité des quais de la province est divisée entre le provincial et le fédéral. Les discussions et les points de vue divergent entre les gouvernements.
« Ce sont des discussions qui se poursuive avec le fédéral, mais au-delà de ce dossier-là, il y a toute une communauté partout au Québec de pêcheurs de l’industriel et l’Objectif du fond des pêches de venir en soutient pour dynamiser au maximum », explique André Lamontagne.
Il y aurait d’autres investissements à faire avant de songer à réaliser le projet, selon la députée de la Gaspésie et des îles.
« Tant qu’il n’y aura pas de cale de halage à Grande-Rivière, c’est inutile de penser à une grue-portique et moi je vais respecter ce qui s’est dit dans le milieu », dit Diane Lebouthillier.
Depuis l’amorce du dossier, Diane Lebouthillier a été la défenderesse du Fédéral qui ne veut pas élargir ses critères d’admissibilité. Elle s’en tient à la décision prise et passe flambeau à la ministre des Pêches.
« Il y a un contrat qui a été signé sur cinq ans, éventuellement j’imagine qu’avec les discussions que monsieur Lamontagne aura avec la ministre Murray, ils prendront leurs décisions. Pour l’instant je vais supporter ce qui a été signé et discuté », termine Diane Lebouthillier.
Un représentant de Pêches et Océans nous a répondu qu’ils maintiennent la décision prise dans le dossier et que celui-ci ne cadre pas avec les critères d’admissibilité.