Protection des espèces vulnérables : des élèves interpellent la MRC du Kamouraska
Publié le 31 mai 2024 à 14:55, modifié le 31 mai 2024 à 17:20
Par: Catherine Pellerin
Des élèves de Saint-Pascal interpellent la MRC du Kamouraska et même, le gouvernement provincial. Dans le cadre d’un projet scolaire, ils demandent que certaines espèces vulnérables du territoire soient mieux protégées.
Ils ont découvert que les bandes riveraines en milieu agricole sont essentielles pour la survie de la tortue des bois, du hibou des marais et de la grenouille des marais.
« Ça va vraiment les aider à traverser d’une forêt à une autre », explique Flore Laliberté. « Ça fait de l’ombre et ça améliore même la santé des cours d’eau », poursuit William Richard.
Ces élèves de 6e année de l’école primaire Monseigneur-Boucher ont donc décidé de montrer l’exemple. Ils se sont rendus à une ferme du Kamouraska pour planter 151 arbres, en bordure d’une petite rivière.
« On veut protéger les animaux de notre région », lance Lauralie Doyon-Demers. « Il y a beaucoup d’espèces ici, mais il y en a qui sont plus vulnérables de disparaître un jour si on ne fait rien, c’est sûr qu’ils vont disparaître », ajoute Simone Proulx.
Ces jeunes prennent part depuis trois ans à un programme pédagogique axé sur l’environnement, implanté maintenant dans une dizaine d’écoles de la Côte-du-Sud.
« Les changements climatiques vont augmenter en intensité, donc ça prend des jeunes qui sont capables de se mettre en action, de mettre les morceaux de casse-tête ensemble, de se regrouper, d’agir », affirme le coordonnateur d’Arbre-Évolution, Simon Côté.
Ils ont ainsi décidé d’agir. Ils souhaitent que les producteurs agricoles soient aussi en mode solution.
« De mettre 3 mètres à respecter sur les bandes riveraines, et de planter les arbres dans ce 3 mètres-là. Et de respecter ça, parce que si on ne le respecte pas, ça ne sert à rien », déclare la jeune Lauralie.
Les élèves demandent également à la MRC de développer un programme pour aider les agriculteurs à planter plus d’arbres le long de leur cours d’eau. « Ce qu’on aimerait pour les agriculteurs qui font de bonnes actions, c’est qu’il y ait des subventions. Il y a en a, mais on trouve que ce n’est pas assez », estime William.
Ces jeunes allumés et impliqués espèrent faire la différence.
« Je sais que c’est important de les protéger, et si on ne le fait pas qui va le faire? », conclut Simone.
La MRC se dit à l’écoute
Contacté par CIMT-TVA à la suite de cette initiative, le préfet de la MRC du Kamouraska se dit « heureux de voir que de jeunes générations sont sensibles et se mobilisent face à l’enjeu des espèces vulnérables et de la protection des bandes riveraines ».
Sylvain Roy assure d’ailleurs que la MRC continuera son travail pour protéger l’habitat de ces espèces, notamment en sensibilisant les propriétaires de milieux humides et en favorisant le respect de la règlementation.