Prolongement de l’autoroute 20 : l’opposition s’organise
Publié le 20 février 2023 à 18:34, modifié le 20 février 2023 à 18:34
Par: CIMTCHAU
Une vingtaine d’opposants au projet de prolonger l’autoroute 20 se sont réuni samedi dernier et ne compte pas rester les bras croisés.
«On a décidé d’un échéancier, d’un calendrier sur 12 mois. Je ne vais pas dévoiler notre stratégie, mais il y a divers aspects divers modes qui ont été mis de l’avant », affirme Sébastien Rioux, cofondateur du comité « Le pont de la 20, ça ne tient pas debout ».
L’organisation veut concentrer ses énergies sur le prolongement de la 20 qui concerne le pont au-dessus de la Rivière Trois-Pistoles jusqu’à la 293.
« C’est un segment qui a déjà été analysé, qui a déjà eu un BAPE donc l’aval est pratiquement déjà donné pour ce tronçon-là. Tandis qu’à partir de la 293 jusqu’ au Bic c’est un nouveau tracé, il y a des études à venir, etc. », indique le militant.
Selon les militants, une vingtaine d’érablières seraient menacées par le prolongement de l’autoroute.
«C’est des scénarios un peu différents d’une érablière à une autre: certaines érablières vont être scindées en deux et certaines érablières vont être vouées à fermer », déplore-t-il.
Des terres agricoles seraient également sacrifiées.
« On parle de terres agricoles qui vont être coupées de la même manière que ça s’est fait entre Rivière-du-Loup et Notre-Dame-des-Neiges, » dit-il.
On craint aussi l’impact sur la vitalité économique des commerces et on cite en exemple L’Isle-Verte ou l’achalandage a baissé depuis le passage de l’autoroute 20.
« On va contourner le milieu de Notre-Dame-des-Neiges et de Trois-Pistoles avec cette route-là », fait remarquer Sébastien Rioux.
Quant à l’acceptabilité sociale du projet, Sébastien Rioux tient à relativiser la situation.
« On peut se dire que les gens en majeure partie sont pour la construction d’une autoroute, mais quand on dialogue avec ces personnes-là et qu’on explique vraiment ce qui en est les gens vont nuancer leur position et comprendre que ce n’est pas aussi facile que ça », fait remarquer l’opposant.
Les militants souhaitent que Québec se concentre à améliorer la sécurité sur la route 132 et qu’elle soit ajoutée au Plan québécois d’infrastructure plutôt que le parachèvement de l’autoroute 20.