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Prolongement de l’A-20 : Une citoyenne obtient un document caviardé du ministère des Transports du Québec

Publié le 17 juin 2022 à 17:24, modifié le 17 juin 2022 à 17:24

Par: CIMTCHAU

La construction d’un pont au-dessus de la rivière Trois-Pistoles continue de faire réagir. Un groupe de citoyens se mobilise contre le projet afin de préserver l’écosystème du secteur puisque les craintes sont bien réelles.

 

 

 

 

C’est le cas Julie Sylvain qui ne cache sa déception face à la réception de l’étude géotechnique remise par le ministère des Transports. Impossible pour elle d’en prendre connaissance, alors qu’elle est caviardée en quasi-totalité. Une demande pour obtenir cette étude a été réalisée en février 2021.

« Il y a quelque chose de louche. Si tout était beau, Québec nous donnerait toute l’information. C’est insultant aussi parce qu’on se demande pourquoi c’est censuré, c’est quand même d’intérêt public. C’est un projet important et majeur. J’ai l’impression qu’ils veulent cacher quelque chose », affirme-t-elle.

Pour elle, recevoir un tel document ne fait aucun sens. Elle décrit la situation alors que le prolongement de l’autoroute 20 est de retour au Plan québécois des infrastructures (PQI) depuis ce printemps.

« Moi je vais être prise entre deux routes, soit la 132 et l’autoroute 20, où il va y avoir beaucoup de circulation. C’est aussi la destruction du milieu naturel, c’est une rivière exceptionnelle. Moi je ne laisserai pas ça de même. C’est sûr que je vais me battre pour que ce pont-là ne soit pas construit et pour trouver des alternatives. Je crois qu’on peut améliorer la 132 », ajoute Mme Sylvain qui confirme qu’une coalition de citoyens sera mise sur pied très bientôt.

« C’est pourquoi j’ai choisi de vivre ici. Ça fait 10 ans et c’était pour la qualité de vie et maintenant, elle va prendre le bord en raison de ce pont. L’été je suis là chaque jour, je cours dans les sentiers, je me baigne et je ne suis pas toute seule il y a beaucoup de monde qui profite de la rivière », ajoute la mère de famille.

Prochaine étape

Elle souhaite maintenant interpeller Québec ainsi que son député pour avoir plus d’informations. Elle se questionne également sur la faisabilité du projet notamment en raison du site qu’elle qualifie de sensible.

«  La couche de sédimentation est très grande et profonde, soit de 70 mètres. C’est un gros défi ce pont-là encore plus que celui de L’Isle-Verte où il y a eu des glissements de terrain. On veut plus d’informations parce que s’il y a des glissements de terrain, ça va être plus de travail notamment où les berges de la rivière pour faire le pont. Au final, il y aura plus de sédiments dans la rivière, ça va donc briser la faune et la flore », termine Mme Sylvain.

Par voie de courriel, Transports Québec affirme que « ces informations caviardées appartiennent au ministère et ces avis et recommandations faits depuis moins de dix ans ne peuvent être transmis conformément aux articles 22 et 37 de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels », peut-on lire.