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Projets éoliens: Un groupe de citoyens se dit inquiet

Publié le 5 février 2024 à 17:40, modifié le 6 février 2024 à 18:23

Par: Allyson Dubé

Les projets éoliens se multiplient au KRTB. Certains citoyens se disent inquiets et ont décidé de se mobiliser. Le groupe « Tourne pas chez nous » a été récemment formé, à la suite de l’annonce du parc éolien Pohénégamook-Picard-Saint-Antonin-Wolastokuk 2.

 

«Est-ce que c’est vraiment vert », se demande Cassandre Henry, co-porte-parole du mouvement citoyen Tourne pas chez nous. 

L’Alliance de l’énergie de l’Est dit que oui.

« C’est clair que c’est un choix environnemental intéressant et on veut dresser la situation des gaz à effet de serre, il faut avoir des moyens différents que ceux qui étaient utilisés il y a 50, 60, 100 ans  », a affirmé Michel Lagacé, président de l’Alliance de l’énergie de l’Est. 

Tourne pas chez nous souhaite se battre contre ce vent de l’Est.

«On pense qu’il y a un manque de transparence de la part de nos élus. C’est trop rapide pour que les gens soient vraiment au courant des conséquences. Les gens n’ont pas le temps de réagir », croit la co-porte-parole du mouvement citoyen.

Jean-François Vallée dénonce la vitesse à laquelle le gouvernement veut développer l’énergie éolienne.

« C’est le temps, il ne faut pas que les projets soient déjà tous implantés avant de montrer le revers de la médaille. On n’est pas contre pour être contre. L’idée c’est vraiment de montrer l’envers de la médaille. On a pas les moyens de mettre sur pause les changements qu’on va faire, c’est un devoir de société, il faut aller plus rapidement, accélérer le tempo. Les environnementalistes le souhaitent, à ce qu’on rencontre les objectifs de gaz à effet de serre », de dire Jean-François Vallée, citoyen de la région.

Leur objectif commun? Que la population ait son mot à dire et les outils nécessaires pour se construire une opinion sur le sujet.

«On a vraiment pas l’impression que la population est au courant de tous les impacts que ça va avoir, à la fois sur l’environnement, mais aussi sur nos politiques démocratiques », expliquait Cassandre Henry.

«On trouve que nos élus n’en parlaient pas assez non plus. Ils disent, ah ça va faire faire beaucoup d’argent, beaucoup d’argent, oui, mais, est-ce qu’il y a seulement l’argent », se questionne Jean-François Vallée. 

«Nous on demande avant que les projets soient déposés, que les promoteurs privées aillent à la rencontre des gens, échanger avec la population locale et qu’ils aillent entendre les attentes citoyennes. C’est ce qu’on souhaite, qu’il y aille des ententes préalablement au dépôt. Dans le cas des membres de l’alliance, on a assisté à quelques portes ouvertes. On va chercher de l’info, et les attentes particulières. C’est noté et fait avant qu’il y aille le dépôt à Hydro-Québec des projets », racontait le président de l’Alliance de l’énergie de l’Est. 

La pollution visuelle fait partie des points dénoncés par le groupe, tout comme la déforestation.

« Il va y avoir une énorme création de routes, des kilomètres et des kilomètres de route », croit Cassandre Henry. 

Est-ce que les derniers projets retenus feront l’objet d’un BAPE?

«Il n’y a pas eu de BAPE pour Viger-Dennonville, et dans le cas de Nicolas-Riou, il y en a eu un. À l’occasion il y en a, à l’occasion il y en a pas. Ce n’est pas une démarche unique », souligne Michel Lagacé. 

«Je n’entretiens pas beaucoup d’espoir de bloquer un de ces projets là. L’idée c’est qu’il y aille une réflexion autour », a conclut Jean-François Vallée.