Les intervenants régionaux ne veulent plus être pris par surprise.

« On ne veut  pas toujours être réaction face à ces projets-là qui arrivent et qu’on voit naître. On a comme l’impression de ne pas avoir de pouvoir, on veut essayer de porter des actions », indique le préfet de la MRC de Charlevoix, Patrick Lavoie.

Ils unissent donc leur force.

« Il y avait une volonté commune de justement d’amener la réflexion plus loin », explique-t-il.

Leur poids politique risque d’être également plus fort. Le préfet de la MRC de Charlevoix est clair : le projet minier de Niobay aura été l’élément déclencheur pour la création d’un tel comité. Toutefois, cette nouvelle structure s’appliquera aussi à long terme.

« Ce n’est pas si facile de se positionner contre un projet, je pense qu’il faut se positionner pour Charlevoix, sur ce qu’on veut pour Charlevoix. Après ça quand nos critères vont être mis en place, ça sera plus facile  d’avoir un angle de vue plus large sur les projets qui se présentent à nous », poursuit l’élu.

Jusqu’à présent, une seule rencontre a été tenue entre les membres.

« Cela nous a permis de mettre en place les grandes lignes de ce qu’on veut pour Charlevoix. On a déjà ciblé quelques actions; il y a des actions qu’on va faire puis qu’on ne médiatisera probablement pas », répond en toute transparence le préfet.

D’ailleurs, cette exploration minière visible du mont du Lac des Cygnes annoncée pour cet automne se fait toujours attendre. Il n’y aucun signe actuellement que de tels travaux débuteront prochainement. Seul signe de vie ; une lettre a été transmise dans les dernières semaines à la mairesse de Saint-Urbain, Claudette Simard.

« Niobay a réitéré le fait qu’il ne ferait pas d’exploitation avant 10 à 15 ans, ce n’est probablement pas un mensonge de leur part. Malheureusement nous dans 10-15 ans, on ne veut pas voir d’exploration », dit sèchement Patrick Lavoie.

Notons que les représentants de l’entreprise Niobay ont cessé de répondre aux médias depuis quelques semaines. Notre équipe a tenté de les contacter ce matin. Nous n’avons toujours pas obtenu de retour de leur part.