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Projet du parc national des Dunes-de-Tadoussac : le BAPE publie son rapport

Publié le 13 septembre 2024 à 11:27, modifié le 13 septembre 2024 à 11:50

Par: Anthony Thériault

À la demande du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) publie son rapport d’enquête de 156 pages sur le projet de création du parc national des Dunes-de-Tadoussac.

Le mandat du BAPE

Le 13 février 2024, le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a mandaté le BAPE afin qu’il réalise une audience publique sur le projet de création du parc national des Dunes-de-Tadoussac. Cette commission s’est tenue du 1er avril au 16 août 2024.

Le projet

Le gouvernement du Québec a l’intention de créer le parc national des Dunes-de-Tadoussac en octroyant un statut de protection à ces dunes. Le ministère responsable des Parcs désire conserver et protéger le territoire visé en plus d’assurer l’accessibilité au public pour des fins d’éducation et de récréation. Le paysage exceptionnel, les vestiges à protéger tels que la Maison des Dunes et la renommée internationale du site ornithologique justifieraient l’octroi du statut de parc national selon le ministère. Le concept d’aménagement de celui-ci inclut notamment : une voie raccordant les deux accès au parc, la transformation de la Maison des Dunes en centre de services, la mise en place d’un camping d’environ 95 emplacements, le doublement de la surface de stationnement, l’installation d’un escalier menant à la plage et des interventions pour préserver le paysage dunaire. La phase d’aménagement et de construction des installations s’étalerait sur trois ans, pour un budget d’investissement de 49,35 M$, et permettrait la création de 171 emplois directs. La phase d’exploitation est prévue de mai à septembre, à partir de 2029.

Les opinions et préoccupations du public

La commission a constaté l’importance des dunes pour la qualité de vie des Haute-Nord-Côtiers. Ils ont exprimé un attachement unanime au secteur et veulent en conserver le caractère public pour les futures générations. Les participants ont toutefois exprimé plusieurs points de vue divergents sur le projet. Plusieurs se demandent si le statut de parc national est le plus approprié pour le secteur des dunes tandis que d’autres y voient des avantages pour l’économie ainsi qu’une façon d’assurer le contrôle des lieux. Le droit d’accès à ce parc a été un sujet important au cœur des interventions des participants. Certaines personnes se réjouissent de la gratuité d’accès aux résidents permanents et saisonniers de Tadoussac grâce à la subvention de Molson. D’autres gens expriment un malaise en raison de l’iniquité que cette situation pourrait engendrer pour les personnes habitant les municipalités avoisinantes, comme Les Escoumins, alors qu’elles forment avec Tadoussac un ensemble qui se complète dans ses offres de biens et services. Au sujet du concept d’aménagement, quelques personnes voient positivement la proposition du ministère responsable des Parcs, alors que d’autres jugent que les aménagements proposés sont trop ambitieux pour la capacité d’accueil du site et elles contestent le nombre d’emplacements de camping prévus.

Les avis de la commission

La commission d’enquête est d’avis que le statut de parc national est l’option la plus appropriée en raison de la garantie de pérennité qu’il procure. Ce statut permet également des investissements et des suivis sur les changements climatiques et un fort achalandage touristique qui contribuent à sa dégradation. Toutefois, le ministère doit revoir son projet pour obtenir une plus grande acceptation des Tadoussaciens. Par exemple, il devrait réévaluer son concept d’aménagement, notamment la taille et la localisation du camping et du chemin de raccordement entre les deux accès au parc. Il doit aussi prévoir l’hébergement pour répondre aux besoins des travailleurs et travailleuses du parc national. Le ministère doit trouver un moyen de donner l’accès gratuit aux résidents des municipalités avoisinantes qui en feraient la demande. Finalement, la commission d’enquête se réjouit que ce territoire fasse l’objet d’autant d’attention pour en assurer la protection et la pérennité.