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Producteurs forestiers: Des compensations et des actions réclamées

Publié le 7 novembre 2024 à 17:10, modifié le 7 novembre 2024 à 17:10

Par: Jasmin Guillemette

Les producteurs forestiers se disent exaspérés de subir des préjudices importants.  La Fédération et le syndicat qui les représentent, ainsi que l’UPA, ont uni leur voix pour lancer un message au gouvernement. Ils demandent de mettre un terme à une concurrence jugée déloyale avec la forêt publique.

 

Le message est lancé. Les producteurs forestiers en ont assez d’être négligés par le gouvernement et de faire les frais de la concurrence de la mise en marché du bois rond. Ils dénoncent que des volumes importants sont attribués en forêt publique. Ils demandent que des actions soient prises rapidement et que des compensations soient octroyées pour les pertes déjà engendrées.

« Les producteurs de la forêt privée en ont comme assez de se voir prendre des parts de marché. Le gouvernement c’est un concurrent direct de la forêt privée. Qu’on le veut ou on ne le veut pas. C’est eux qui ont le gros bout du bâton. Quand ils décident d’octroyer des volumes de bois à des usines, on n’a pas un mot à dire », a déploré le président de la Fédération des producteurs forestiers du Québec, Gaétan Boudreault.

« Il a un principe directeur sur la résidualité. Chaque année, c’est encore le même combat. Il faut se défendre. Il faut expliquer nos affaires. C’est là qu’on se dit, il faut que ça change », a expliqué le président général de l’Union des producteurs agricoles du Québec, Martin Caron.

Le problème, les usines privilégient le bois public, qui est vendu moins cher. Les producteurs disent perdre des revenus importants.

« Je vois que les cours d’usine qui sont pleines. Ça pour 2025, c’est inquiétant, c’est très inquiétant. Au niveau de mon organisation, les propriétaires des usines appellent. Ils disent qu’on ne peut plus rentrer de votre bois. Mettez la pédale douce sur vos approvisionnements », a mentionné le président du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent, Maurice Veilleux.

Un conflit sur le bois d’œuvre avec les États-Unis vient aussi s’ajouter à la problématique. Et les récentes élections compliquent la tâche.

« On ne sait pas dans quelle direction ça peut aller. Déjà, les démocrates qui étaient au pouvoir, la taxe était de 8 %. Plusieurs années, ils l’ont monté à 14.5%. Il y avait une annonce pour un autre 14 % dans les mois à venir. Monsieur Trump dit, c’est 10%. Plus 14% ?. C’est 10% plus 28% ? On ne le sait pas », a abordé M. Veilleux.

Le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent demande à Québec d’attendre que le marché se rétablisse avant de prendre des décisions, afin que la forêt privée obtienne sa juste part.