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Procès pour meurtre dans Charlevoix: la scène s’apparentait à un suicide, d’après une conclusion

Publié le 8 février 2024 à 17:15, modifié le 8 février 2024 à 17:15

Par: Jérôme Gagnon

Éric Levasseur agissait comme si tout était normal au lendemain de la mort de sa conjointe. C’est ce qu’on peut retenir jeudi de l’un des témoignages entendus par le jury, qui visait notamment à relater le comportement de l’accusé 24 heures après le drame.

Pour cette 4e journée de procès au palais de justice de La Malbaie, des employés de l’époque de Qualinet ont témoigné. À la demande de la sœur de l’accusé, deux chargées de projet de l’entreprise se sont déplacées le 19 mars 2021 sur les lieux, soit au lendemain du décès de Carolyne Labonté. Les deux femmes auraient vu Éric Levasseur et sa sœur sur place. D’après le témoignage d’Audrey Pichette, « L’homme semblait normal, il ne pleurait pas ».

De plus, Éric Levasseur aurait dit à sa sœur avant que le nettoyage s’effectue « Hey bébé, ce n’est pas si pire que ça ».  Éric Levasseur aurait marché dans le sang de sa femme, a-t-elle aussi raconté. Des objets imbibés de sang ont été jetés cette même journée. De son côté, la défense a remis en doute la présence de M. Levasseur invoquant plutôt la potentielle présence de l’amoureux de la frangine. Or, les deux anciennes employés n’ont pas reconnu le visage de l’homme en question durant le contre-interrogatoire.

Notons qu’un album photo de près de 70 clichés montrant le travail à effectuer a été présenté au jury.

La scène pouvait ressembler d’un suicide

La défense a aussi effectué ce jeudi le contre-interrogatoire de la technicienne du service de l’identité judiciaire de la Sûreté du Québec, Mélanie Pouliot. Son rôle était de documenter la scène en prenant des photos et en procédant à des prélèvements à la demande des enquêteurs.  D’après ses conclusions de l’époque, la cause la plus probable du décès était un geste volontaire de la victime. De plus, aucune trace de lutte ni de plaies de défense a été observée par Mme Pouliot.

C’est ce qu’elle affirmé en réponse aux questions de l’avocate de Levasseur, Me Marie-Hélène Giroux. Plus d’une dizaine de témoins ont été jusqu’à maintenant entendus au procès. Une toxicologue de la région de Valleyfield s’adressera notamment au jury dès vendredi.