Le sergent détective de la Sûreté du Québec, Stéphane Bolduc, a fait la lecture, au palais de justice de la Malbaie,  de l’ensemble des textos entre l’accusé et la victime du 13 janvier jusqu’au 19 février 2021.

Qu’est-ce qu’on peut tirer de ce document de 164 pages déposé par le procureur ? La majorité des échanges entre Éric Levasseur et Carolyne Labonté portaient sur l’argent. Mme Labonté reprochait à l’accusé de ne pas en faire assez financièrement pour leurs enfants.

Plusieurs textos faisaient référence aux vols de biens que l’homme aurait commis. De plus, les messages de M. Levasseur semblaient parfois décousus ou impréhensibles.  La jalousie de ce dernier faisait aussi partie des discussions tout comme un signalement à la DPJ. D’ailleurs, La Couronne a confirmé qu’une visite de la DPJ était prévue le 19 mars 2021.

Enfin, le frère de la victime, Martin Labonté, est revenu, mardi matin, sur la relation houleuse entre sa sœur et M. Levasseur. Leur dernière conversation téléphonique remonte à une semaine et demie avant les événements. Il soutient que Carolyne Labonté lui a confié qu’Éric Levasseur ne dormait pas depuis plus de 24h et qu’il était en crise.

L’homme a souligné l’avoir entendu crier pendant son échange avec sa frangine. Sa consommation de drogue était normalement liée à de l’insomnie, a expliqué le témoin au jury. Le couple n’habitait plus ensemble. Sauf qu’elle tolérait les visites de M. Levasseur afin qu’il puisse voir ses enfants.

« Il n’avait plus d’emprise sur elle depuis 1 an », avait-il l’impression.

Martin Labonté a également précisé que l’acquisition de l’arme à feu tronçonné était justifiée par M. Levasseur afin de défendre sa famille.

La preuve de la Couronne est maintenant complétée. La défense se prononcera à son tour mercredi matin.