Procès pour inceste à Rivière-du-Loup : La première présumée victime raconte sa version des faits
Publié le 26 mai 2022 à 16:56, modifié le 26 mai 2022 à 16:56
Par: CIMTCHAU

Le procès pour ce père du Kamouraska accusé d’inceste sur ses deux enfants se poursuivait au Palais de Rivière-du-Loup, ce jeudi. La première présumée victime dans cette affaire a été amenée à la barre pour raconter sa version des faits.
Lors de cette deuxième journée officielle de procès, il était question de retracer le fil des évènements et de revenir sur le passé du plaignant. Il a d’ailleurs replongé dans ses souvenirs affirmant qu’il a souvent déménagé étant plus jeune, passant de la Gaspésie au Bas-Saint-Laurent. Il a raconté son histoire expliquant que son père l’aurait agressé à plusieurs reprises durant de nombreuses années. L’accusé l’aurait également forcé à lui faire des fellations, sans toutefois dire le nombre de fois exactes. Il avait d’ailleurs un exemple bien précis en mémoire, soit le 25 novembre 2020. Selon ses souvenirs, l’accusé l’aurait agressé sexuellement durant la nuit. Rappelons que le père de famille fait face à 18 chefs d’accusation pour des gestes qu’il aurait commis entre 2003 et 2020.
Il a également été question de la relation du plaignant avec son père. Selon les souvenirs du plaignant, tout allait bien. Il l’a même qualifié de « bon père ». Il a toutefois nuancé ses propos lors de la séance, alors qu’il a affirmé que son père a haussé plusieurs fois la voix contre lui et ultimement, lui infligeant des punitions sévères, selon ses dires. Il a également affirmé que lui et son frère « n’étaient pas les seules victimes » de son père.
Contre-interrogatoire de la défense
En après-midi, la défense a contre-interrogé le plaignant qui n’a donné que des réponses courtes, sans ajouter de véritables détails. L’avocat de l’accusé souhaitait questionner celui-ci sur l’une des preuves déposées dans ce dossier, soit celle d’une discussion qu’il a eue, le 22 février dernier, avec sa grand-mère sur les réseaux sociaux suite à la plainte déposée contre son père. Le plaignant avait alors 20 ans.
Il a également été question des antécédents judiciaires de la présumée victime qui a commis plusieurs vols dans son passé et qui d’ailleurs, présente une déficience intellectuelle légère selon le Tribunal. Il est également aux prises avec un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Le but de tout ça est d’évaluer la crédibilité et l’honnêteté de son discours.
Lors de l’interrogatoire, la présumée victime bougeait beaucoup sur sa chaise, il avait une voix chambranlante en plus d’avoir de la difficulté à se souvenir de plusieurs dates. De son côté, l’accusé a réagi à plusieurs reprises au témoignage de son fils, alors que son non verbal expliquait clairement son désaccord avec les faits avancés par son fils. Le procès se poursuit demain avec le témoignage de la deuxième présumée victime.