Procès d’Éric Levasseur : « une relation houleuse », selon la Couronne
Publié le 6 février 2024 à 17:59, modifié le 6 février 2024 à 18:17
Par: Jérôme Gagnon

Jour 2 du procès d’Éric Levasseur, accusé du meurtre de sa conjointe. La Couronne a commencé a présenté sa preuve, en faisant entendre ses premiers témoins mardi.
Au lendemain de la sélection du jury, le juge Carl Thibault, a rendu ses directives aux jurés. Par la suite, le procureur de la Couronne, Jean-Sébastien Lebel s’est adressé au jury pour la déclaration d’ouverture.
Selon la théorie de la poursuite, la relation entre Carolyne Labonté et Éric Levasseur était une relation houleuse, dont leur séparation semblait devenir inévitable. Levasseur faisait preuve de jalousie tandis que sa conjointe avait pris ses distances et repris contact avec une ancienne relation, a souligné Me Lebel.
Le 21 mars 2021, le jour des événements, Éric Levasseur a alerté une voisine pour lui demander d’appeler le 911 en lui disant que sa conjointe s’était suicidée « d’une balle dans la tête ».
Selon la poursuite, les autorités ont vu que la taille des plombs retrouvés dans le corps de la victime ne concordait pas avec ceux qui auraient dû se retrouver dans la cartouche de l’arme saisie. Le ministère public prévoit faire entendre de nombreux témoins. Paramédic, experts en balistique, toxicologue judiciaire témoigneront notamment.
L’appel 911 diffusé
En après-midi, trois témoins ont été entendus. Ils s’agissaient de personnes, qui ont pu voir brièvement l’accusé le jour des événements et avant la mort de Carolyne Labonté. Aucun élément incriminant n’en est ressorti.
Un élément de preuve a été présenté également. Les jurés ont entendu une conversation de l’accusé avec les services d’urgence. Ils ont pu entendre l’homme en crise tentant d’expliquer la situation à la répartitrice du 911.
Revivant le moment, Éric Levasseur a pleuré en fin d’après-midi durant l’écoute de l’appel dans la salle 1.03 du palais de justice. La voisine, qui a appelé le 911, témoignera d’ailleurs, mercredi, pour cette troisième journée de procès.
Cinq semaines sont prévues pour la tenue du procès.