Dr Yann Dazé, pathologiste judiciaire, a analysé les conclusions de son confrère, qui a pratiqué l’autopsie sur la victime. D’après son expertise, le décès de Carolyne Labonté pourrait effectivement résulter d’un suicide par arme à feu « tout en étant corrélée aux autres données de l’enquête ».

En contre-interrogatoire, il a ajouté qu’un tir commis par une autre personne est également une possibilité.

Serge Dumesnil, le beau-frère de l’accusé, a été également appelé à la barre un peu plus tôt en matinée. Il soutient notamment que l’accusé est demeuré à l’hôtel le 19 mars 2021 contredisant les précédents témoignages de la Couronne de deux employés de Qualinet.

Il a affirmé qu’il s’agissait plutôt de lui, qui accompagnait sa femme Sylvie Levasseur lors d’une visite au domicile au lendemain des événements. L’homme a témoigné également avoir tenu les propos : « ce n’est pas si pire que ça bébé », après avoir visité l’état des lieux.

Par la suite, Serge Dumesnil a raconté avoir reconduit Éric Levasseur jusqu’à Montréal en fin d’après-midi le 19 mars. L’accusé était alors en crise.

« Il n’était complètement plus là, il se réveillait et il criait », a-t-il déclaré.

L’accusé a été transporté peu après en ambulance en raison de son état. En contre-interrogatoire, le procureur Jean-Sébastien Lebel a exposé que les déclarations faites par le témoin auprès des policiers à l’époque ne correspondaient pas à certains éléments qu’il venait de déclarer au jury.

Serge Dumesnil prétendait à l’époque avoir vu trois balles, alors qu’il a expliqué en avoir vu deux dans son témoignage au jury. L’avocat a enchaîné les questions tentant d’affaiblir la crédibilité de M. Dumesnil. En réponse, le témoin a affirmé avoir bel et bien vu deux balles.

Notons que les plaidoiries se déroulent jeudi matin et les directives du juge Carl Thibault aux membres du jury seront données au début de la semaine prochaine.