Des prélèvements effectués au niveau des genoux et des tibias de l’accusé ont révélé la présence d’ADN de Colette Émond. La même chose s’est produite pour des prélèvements effectués à l’intérieur de jeans, d’un polo et de chaussettes de l’accusé.

À l’inverse, de l’ADN de Denis Picard a également été décelé sur le sein gauche de Colette Émond.

L’analyse d’un caleçon de l’accusé a révélé une combinaison du profil génétique de Denis Picard et de Colette Émond, avec cette fois un excès d’ADN de la victime par rapport à celui de l’accusé. Pour l’experte appelée à la barre, la quantité d’ADN présente indique qu’il peut s’agir de salive ou de sécrétion vaginale.

Selon l’experte, on ne peut non plus exclure que de l’ADN de la victime pouvait se trouver sur le volant de la voiture l’accusé.

Projections de sang
En avant-midi, l’experte a notamment expliqué que de fines gouttelettes de sang présentes en grande quantité sur les vêtements, le corps et autour de la victime signifiait que certains coups avaient été portés avec force et une grande vélocité.

La présence de fines gouttelettes de sang sur un pot en bambou et sur un vase en verre trouvés sur la scène de crime indique également qu’au moins un coup a été porté avec chacun de ces objets, dans les deux cas avec une grande vélocité.

Avant le passage à la barre de Jacinthe Prévost, la juge Manon Lavoie a rappelé aux jurés que c’est à eux de décider de l’importance qu’ils accordent au dit témoignage, notamment en se basant sur la crédibilité de l’experte et sur ce qu’ils ont entendu dans les précédents témoignages.

Denis Picard est accusé du meurtre au premier degré de Colette Émond, survenu le 5 juin 2017.