Dans le procès de Brandon Metallic, Linda Vézina, une experte en balistique judiciaire, terminait son témoignage. Questionnée par la couronne, madame Vézina a commenté son long rapport sur les impacts de balle retrouvés dans la maison du 94 Riverside Ouest à Listuguj. L’experte a analysé des morceaux de murs, de plancher et de plafond de l’endroit… prenant soin d’expliquer comment les projectiles avaient impacté chacun de ces endroits. L’experte affirme, entre autres, que des coups de feu, tirés du sous-sol, vers la salle de bain au rez-de-chaussée, correspondent à ceux qu’aurait pu faire la carabine saisie. Même conclusion à propos de deux trous trouvés dans une chaise pivotante et dans le mur derrière cette dernière, dans le salon où a été retrouvé le corps de la victime mâle. À propos de ces trous, en particulier, leur point d’entrée montre que les balles étaient déstabilisées… probablement parce qu’elles avaient traversé une masse tout juste avant… comme un meuble ou même un corps a ajouté Linda Vézina.

En fin de témoignage, l’experte s’est penchée sur des pièces de vêtements dont elle devait faire l’analyse… puisque des trous faits par des projectiles les traversaient. La dame a retrouvé, sur un chandail qui porte l’inscription Fruit of the Loom, deux trous qui s’apparentent à ceux laissés par des projectiles que pourraient avoir été tirés de l’arme saisie, une carabine Simonov. On retrouve sur ce chandail, ayant vraisemblablement appartenu à la victime mâle, deux entrées et deux sorties circulaires… Une au niveau du thorax et l’autre près de l’aisselle. L’experte assure que ces trous correspondent aux blessures de la victime mâle. En effet, Linda Vézina, a eu accès à une partie de l’autopsie et au dossier de la pathologiste. De son point de vue il est impossible de ne pas associer les trous et les blessures. De plus, l’experte a étudié les résidus de tir. Elle a longuement expliqué les patrons que font ces résidus sur les cibles. Plus on est près de la cible, plus le patron des résidus de tirs est resserré. Plus on s’éloigne, moins le patron et discernable et tend à s’effacer. Ainsi, dans le cas qui nous intéresse, l’experte n’a retrouvé aucun résidu sur les pièces de vêtements… ce qui lui laisse croire qu’il y avait au moins un mètre cinquante entre le canon de l’arme et la cible.

Le témoignage de l’experte est terminé puisque, comme ce fut le cas au cours des derniers jours, la défense : Brandon Metallic, dans ce cas, préfère demeurer couché sur son lit, dans sa cellule. Le juge a donc décidé d’ajourner le procès jusqu’à lundi 9h30. Les travaux reprendront avec le témoignage de la pathologiste… et peut-être celui de la biologiste judiciaire.