Les deux victimes du drame de Listuguj sont décédées par arme à feu. C’est ce qu’est venu affirmer la spécialiste en pathologie judiciaire: la docteure Caroline Tanguay. L’experte, appelée à la barre a répondu avec aplomb aux questions de la couronne, menée par maître Frappier-Routhier. Celle qui a pratiqué les autopsies sur les deux victimes, le 17 mai 2021, est formelle: les deux décès ont été causé par arme à feu. Dans le cas de l’homme. La docteure a relevé deux blessures mortelles. Une première au niveau du sternum, blessant un des deux poumons, le foie et le diaphragme… et un autre projectile aurait frappé l’homme au dos. Cette décharge a blessé le péricarde, le poumon droit et le cœur de la victime. Les deux blessures sont considérées comme mortelles.

Puis est venu le moment de décrire les derniers moments de vie de la jeune fille… et l’émotion s’est emparée d’une partie de l’assistance.

De ce qu’on doit comprendre, la jeune fille était debout lorsqu’elle a été atteinte au haut de la cuisse gauche. Le projectile a traversé le bassin, l’abdomen et le sternum, blessant la veine cave, la vessie, un des reins, le foie et le péricarde, entre autres. Encore une fois, selon l’experte, ces blessures auraient causé la mort.

Afin d’illustrer son travail, la docteure Tanguay a montré des photos de coulisses de sang sur les membres inférieurs de la petite victime. Un moment difficile mais nécessaire pour expliquer le travail du témoin-expert. C’est avec ces indices qu’elle peut mieux comprendre comment se seraient déroulés les événements.

L’avocate de la couronne, a demandé à l’experte si la présence rapide d’ambulanciers aurait pu sauver la victime. Une réalité improbable en raison des blessures et des hémorragies massives, selon docteur Tanguay.

La journée s’est terminée avec le témoignage de Sonia Roy, biologiste légale et experte en traces de sang. Madame Roy est venue résumé, au jury, son travail en lien avec les événements du 15 mai 2021.

Présente sur la scène du crime à Listuguj, deux jours après le drame, elle a étudié ce qui s’offrait à elle et a, plus tard, reçu des pièces à conviction pour des prélèvements d’ADN. La spécialiste a fait des comparaisons pour compléter son rapport d’une quinzaine de page.

Photo par photo, madame Roy a décrit la scène: porte de garage, murs et planchers de la demeure, marches de la résidence… toutes parsemées de gouttes de sang ou de traces de semelles ensanglantées provenant d’un seul marcheur. Après analyse, l’experte affirme que ce sang appartient aux deux victimes… ce qui laisse croire que quelqu’un s’est déplacé dans lieux, tout juste suivant le drame. Les images montrent l’ampleur et la violence du drame.

La spécialiste poursuivra et terminera son témoignage demain matin. Par la suite, deux autres témoins seront appelés à la barre et la couronne aura terminé sa partie. Louis Philippe Morin, CHAU TVA, au palais de justice de New Carlisle.