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Procès de Brandon Metallic : des témoignages émouvants et une proposition de peine…

Publié le 15 avril 2024 à 15:59, modifié le 15 avril 2024 à 16:54

Par: Louis-Philippe Morin

Le 7 février dernier, Brandon Metallic était condamné du meurtre au deuxième degré d’un homme et d’un homicide involontaire sur une jeune fille, lors d’un drame survenu à Listuguj en mai 2021. Deux mois plus tard, le dossier revenait en cour pour les représentations sur sentence. Lundi matin, au palais de justice de New Carlisle, le juge Guy Deblois, les avocats de la Couronne, l’amie de la cour, qui supporte l’accusé… et une quinzaine de curieux étaient réunis pour entendre les doléances des familles des victimes: le père du jeune homme de 21 ans décédé dans le drame, et la mère de la jeune fille tuée, elle aussi, le 15 mai 2021.

 

 

 

 

Deux mois après le verdict de culpabilité rendu par un jury, Brandon Metallic revenait en cour. L’étape de la représentation sur sentence est l’occasion pour la Couronne de proposer une peine de prison qui correspond à l’offense, en s’inspirant de causes précédentes. Dans ce cas-ci, on parle d’un meurtre au second degré et d’un homicide involontaire.

« Nous avons demandé, aujourd’hui, à la cour d’ordonner une période d’inéligibilité à demander la libération conditionnelle à 15 ans. », précise Me Florence Frappier-Routhier, avocate de la Couronne.

Par contre, tout juste avant que des discussions s’entament à propos de la sentence, des membres des familles victimes de la folie meurtrière de Metallic pouvait venir s’adresser à la cour… et à l’accusé pour expliquer la peine et la douleur qu’ils ont vécue.

« C’est très important d’avoir des témoignages de la sorte, que nous avons eus… Afin de donner un portrait de la situation au magistrat qui décide. », ajoute l’avocate.

Après ces témoignages, empreints d’émotion, la Couronne s’est employée à dépeindre le portrait peu flatteur de l’accusé… rappelant son lourd passé criminel et son manque de remords dans la cause qui nous intéresse.

« Dans un premier temps, il a des antécédents… et il y a le dossier disciplinaire. Il y a aussi son attitude durant le procès, qui n’est pas nécessairement un facteur aggravant… mais qui reflète, en fait, le caractère de l’accusé. », précise maitre Frappier-Routhier.

Car il faut le préciser, Brandon Metallic est, une nouvelle fois, apparu confus et frondeur… interrompant le magistrat, revenant sur des éléments du procès, ne montrant aucun regret et prétendant qu’il devrait être libre.

« Ça fait partie de notre travail. Ça fait partie des paramètres qu’on voit très souvent et avec lesquels on doit composer. Je vous dirais que ça fait, ni plus ni moins, partie de notre quotidien. », sourcille l’avocate.

Souvenons-nous que Brandon Metallic s’est défendu seul lors de son procès… et que son silence et l’absence de témoignages en sa faveur ont probablement joué dans la balance. Le verdict est tombé… et l’accusé aurait pu présenter un rapport pré sentenciel pour atténuer la possible peine à laquelle il s’expose.

« Au niveau de la sentence, monsieur Metallic aurait pu décider de demander un rapport Gladu : un rapport pré sentenciel qui nous aurait dressé un portrait de son histoire personnelle… l’histoire de son enfance… » , lance l’avocate.

Après avoir entendu tous les arguments, le juge Deblois a pris la cause en délibéré et reviendra avec la sentence le 2 mai.