Depuis près d’une dizaine d’années, l’accumulation d’eau provoque un débordement sur la chaussée et les propriétés des chemins Titus et Deuxième-Sault lors de fortes précipitations de pluie. Cela a encore été le cas dimanche.

-«Ça s’accumule dans le ruisseau, le fond du ruisseau a monté pis ça s’en vient sur mon terrain à moi ; en plus de venir sur mon terrain, ça noie toutes les autres terres et là ça passe par-dessus le chemin ; c’est dangereux», a indiqué Serge Lavoie, résident du secteur dont la propriété est régulièrement inondée.

Trois jours après les fortes pluies de dimanche, on retrouve encore de l’eau dans ce fossé où, selon les citoyens, il ne devrait pas y en avoir normalement.

-«Juste ici l’autre bord du chemin, il y a un grand trou ; les voitures, elles n’arrêtent pas ; elles s’en vont là-dedans; et quand il y a un pied d’eau dans le chemin, c’est très dangereux», a continué M. Lavoie.

En août 2019, les gouvernements du Canada et du Nouveau-Brunswick ont pourtant annoncé une somme conjointe de 1,2 million $ pour remédier à la situation.

-«La Covid a commencé, dont ç’a été repoussé encore à l’automne et ça continue ; on a aucune nouvelle, on envoie des courriels, on a aucune réponse de personne», a dit Josée Levesque, présidente du Comité consultatif du District des services locaux de Saint-Joseph (DSL).

Les citoyens du secteur sentent qu’ils ont carrément été oubliés.

-«Je trouve cela très dommage surtout que les citoyens sont inondés année après année et le problème ne se règle pas du tout», a ajouté la présidente du comité consultatif.

Malgré l’élaboration d’ébauches de solution, la contribution de 640 000 $ du provincial semble maintenant sur la glace.

-«Je pense que le gouvernement Higgs ne veut pas réaliser sa part du projet ; j’ai vérifié auprès du gouvernement fédéral, l’argent est toujours là, l’argent est toujours disponible pour faire le projet», a laissé entendre Francine Landry, députée provinciale de la circonscription d’Edmundston/Madawaska-les-Lacs.

Divers organismes se sont attardés au problème au cours des dernières années. Ils ont constaté qu’un ensemble de facteurs y ont contribué. Même si les fossés ont été agrandis, cela n’a pas corrigé la situation.

-«L’idée, c’est de soit faire retenir cela sur le territoire pour que ça s’infiltre ailleurs ou de le dévier vers une place où ça ne va pas affecter les résidents», a fait remarquer Adrian Prado, analyste du territoire pour la Commission des services régionaux du Nord-Ouest (CSRNO).

D’ici à ce que le problème soit réglé, les citoyens sont donc aux aguets chaque jour de pluie.