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Prix du bois d’oeuvre : Sylvain Roy demande à Québec d’agir

Publié le 31 mars 2021 à 16:52, modifié le 1 avril 2021 à 17:32

Par: Patrick Giguère

Le prix du bois d’œuvre ne cesse d’augmenter depuis un an. Le député de Bonaventure demande à Québec de privilégier le marché québécois plutôt que les acheteurs américains.

« On va avoir une pénurie de matériaux. On a un paquet de monde qui attend leur maison qui devrait être livrée au mois de juillet et qui ne l’auront pas. On va se ramasser avec des gens n’auront pas de toit » , déplore le député de la circonscription de Bonaventure, Sylvain Roy.

La flambée des prix du bois d’œuvre a des répercussions importantes. Avec la relance de l’économie aux États-Unis, la demande pour le bois est forte créant une rareté des matériaux ici. Le porte-parole du Parti Québécois en matière de Forêts demande au gouvernement d’imposer une restriction des exportations.

« L’organisation mondiale du commerce (OMC) interdit ce genre de pratique. Sauf que les États-Unis ont interdit l’exportation au Québec de masques et de vaccins. Donc par effet de réciprocité nous pourrions retenir le bois du Québec pour l’économie du Québec sans avoir des sanctions de l’OMC. C’est comme ça que ça marche dans le monde économique mondial » , poursuit-il.

À la quincaillerie BMR de Carleton-sur-Mer, les consommateurs doivent s’attendre à débourser une petite fortune pour obtenir leurs matériaux.

« Tu as le contreplaqué. Une feuille de venir qu’on vendait mettons 55$ la feuille, c’est rendu 90$. L’aspenite 7/16 qu’on vendait 37-38$, c’est rendu 55$. Le 2×4 qu’on vendait 4,95$ est rendu 8,95$ » , énumère le directeur de la bannière, Marc-André Dufour.

Certains produits sont même devenus une denrée rare alors qu’il faut jusqu’à deux mois pour mettre la main sur sa commande.

« En ce moment, je te dirais le 2×4 c’est très difficile à avoir. Lorsqu’on est capable d’en avoir, on se fait des réserves », dit-il.

« Toute cette flambée de prix la profite à qui ? Ça ne profite pas aux camionneurs. Ça ne profite pas aux travailleurs d’usine. Ça ne profite pas aux propriétaires privés qui fournissent du bois aux industries. Je pense que le gouvernement pourrait agir là dessus aussi! » , exige monsieur Roy.

Les Québécois ne semblent pas vouloir mettre la hache dans leurs travaux de construction ou de rénovation, selon un sondage réalisé en janvier dernier par l’Association de la construction du Québec.

« On s’attend à des rénovations de la part de 66% des Québécois qui n’est peu dire. Et les montants qui seront investis par les Québécois cet été varieront entre 11 500$ et 14 000$ dépendamment s’ils font eux-mêmes les travaux ou directement avec un entrepreneur » , précise un porte-parole de l’organisation, Guillaume Houle.

Et puisque les projets sont nombreux, un retour vers un marché plus stable ne serait pas envisageable à court terme.

«S’il y a un ralentissement là-dedans et que les entreprises se retrouvent avec un surplus d’inventaire là le prix devrait baisser, mais à date ce n’est pas la tangente qui se dessine présentement » , conclut monsieur Dufour.