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PRIX DES LOYERS | La hausse de 4% dénoncée par les groupes communautaires

Publié le 18 janvier 2024 à 18:10, modifié le 18 janvier 2024 à 18:13

Par: Penelope Garon

Le Tribunal Administratif du Logement a recommandé une hausse des tarifs des loyers de 4%. Pour les organismes communautaires de la région, c’est une aberration qui démontre l’inefficacité du gouvernement en place à défendre les intérêts de la Gaspésie.

Après une augmentation de 2,3 % l’an dernier, celle de 4 % recommandée en 2024 sera insurmontable pour les plus vulnérables de la région. Selon le Collectif Gaspésien pour un Québec sans pauvreté, ces augmentations seront impossibles à gérer pour de nombreuses personnes déjà prises à la gorge en raison de l’inflation fulgurante des dernières années.
LOUIS GALLIEN | porte-parole, Collectif Gaspésien pour un Québec sans pauvreté
« On a des gens qui ont réussi toute leur vie avec leur situation et des problématiques de handicap de santé mentale et qui ont toujours été sur l’aide sociale, qui ont réussi à trouver des solutions à gaucher adroit et maintenant qu’il me dise, Louise je n’y arrive plus. »

Le logement représente la plus grande part du budget des ménages à faibles revenus, qui comprennent les aînés et les travailleurs au salaire minimum. Le Front d’action populaire en réaménagement urbain, le FRAPRU, encourage les locataires à connaître leur droit et à dénoncer les hausses qu’ils jugent excessives.

VÉRONIQUE LAFLAMME | porte-parole, FRAPRU
« Les loyers augmentent de façon extrêmement rapidement et de façon importante dans les dernières années. En Gaspésie, avec la rareté de logement, ça nous fait craindre pour les locataires à faible revenu qui n’ont pas beaucoup de marge financière pour absorber cette hausse-là. »

Même si les recommandations sont de 4%, le Regroupement des comités logements et associations de locataires du Québec affirme que dans le tiers des municipalités, la moyenne d’augmentation des tarifs est de 20%. L’organisme réclame la construction de logement adapté et une réforme incluant un registre des loyers, et un plafond d’augmentation des tarifs.

CEDRIC DUSSAULT | Porte-parole, RCLALQ
« Ça ne peut pas continuer à ce rythme-là. La capacité de payer, si on ne l’a pas déjà dépassé pour les locataires, on n’est sur le point. Le système non plus ne peut pas continuer à fonctionner comme ça parce qu’il repose sur la capacité de payer des locataires. »

Le FRAPRU tient le gouvernement du Québec responsable de la crise du logement.
VÉRONIQUE LAFLAMME | porte-parole, FRAPRU
« On s’est privé de manière récurrente de plus de 2 milliards par année avec des baisses d’impôts donc bénéficie de d’abord et avant tout les plus riches. Alors que, cet argent-là aurait pu financer des milliers de logements sociaux par année. Alors c’est une question de choix budgétaires. »

En terminant, les organismes invitent le gouvernement à observer les demandes grimpantes dans les banques alimentaires pour comprendre l’impact d’avoir nié la crise du logement lors de la première année de son mandat. Félix Côté, CHAU TVA à Carleton-sur-Mer.