La Communauté rurale de Haut-Madawaska, qui doit trouver de nouvelles sources d’approvisionnement, fait face à une autre embuche.  Les différents paliers de gouvernements s’étaient tous mis d’accord, les travailleurs venus du Québec étaient prêts et le chantier devait débuter au début janvier. Cependant, le gouvernement fédéral est venu ajouter une nouvelle condition afin que le projet évalué à 1,2 million de dollars puisse s’enclencher. «Fallait qu’il y ait une consultation qui se fasse auprès des premières nations Malécites pour s’assurer que dans le cadre de la réconciliation que les terrains sur lesquels on ferait des travaux ne font pas partie des revendications de la part des autochtones» , mentionne Jean-Pierre Ouellet, maire de St-Hilaire.

Le problème : rien n’indique que l’entreprise, qui a obtenu le contrat de forage, sera encore disponible, lorsque le dossier sera réglé avec les premières nations. «La firme qui va faire des travaux est en attente pour qu’on puisse les aviser, mais eux ne peuvent pas rester en attente pendant un temps indéterminé. S’il y a d’autres contrats qui leur sont présentés bien leur carnet de travail va être augmenté et il se pourrait que la firme ne soit pas disponible au moment où on ai des réponses » , explique M. Ouellet.

Fournir de l’eau embouteillée aux citoyens plus longtemps coutera plus cher. «On avait estimé un coût approximatif d’environ 25 à 30 000$ pour fournir un 18 litres d’eau jusqu’à la fin de juillet 2022. Si on dépasse cet échéancier-là, c’est certain que ça va couter un montant additionnel.» , rajoute M. Ouellet.

Les résidents comprennent, mais auraient aimé que ça se règle avant.  «Veux veux pas on paye pour des services et ça aurait dû être réglé un bout de temps passé selon moi. Il y a peut-être d’autres étapes qui auraient dû être faites.» nous explique un résident de St-Hilaire.

Selon la porte-parole des citoyens, la Ville a fait ses devoirs. Mais Françoise Ouellet déplore que les délais s’étirent. Le problème devait être réglé à l’été 2022.  «On est informé de qu’est-ce qui se passe il n’y a pu grand-chose qu’on peut faire on attend là. C’est au niveau du gouvernement, la bureaucratie qui est vraiment longue»

Pour une période indéterminée, les 85 foyers touchés devront donc continuer à faire bouillir l’eau ou attendre leur contenant de 18 litres, livré chaque semaine.