Prévention du Suicide : Le texto 535353 pour demander de l’aide
Publié le 6 octobre 2022 à 18:03, modifié le 11 octobre 2022 à 09:14
Par: Francis Gallant
La situation précaire des centres d’hébergement pourrait avoir des impacts. Tous veulent éviter que les personnes vulnérables soit laissées à elles-mêmes et les efforts pour prévenir le suicide semblent d’autant plus importants.
Bien que le long numéro de téléphone demeure toujours disponible, l’Association québécoise de prévention du suicide souhaitait ajouter un numéro court de messagerie texte, plus facile à retenir pour les gens en situation de détresse. Le texto 535353 sera donc en fonction 24h00 sur 24h00, 7 jours semaine. Un ajout qui peut faire la différence, pour les acteurs du milieu.
«Il y a du monde qui vont être arrêté par le simple fait qu’il faut prendre le téléphone et de parler. Il y a beaucoup de gens pour qui c’est plus facile d’écrire, puis je pense qu’avec ça on rejoint une clientèle plus jeune », débute Kyliane Guay, intervenante, Santé mentale Québec – Bas Saint-Laurent.
On constate que malgré bien des efforts de sensibilisation auprès de la population, certaines périodes demeurent plus critiques.
«C’est sûr qu’il y a une grosse augmentation de demande à l’automne, mais on le ressent que de ce temps-ci que les gens ont beaucoup plus de difficultés. Les demandes d’aide sont là, mais reste qu’on demeure disponible pour toutes demandes d’aide au lieu de passer à l’acte il ne faut pas hésiter à demander de l’aide..», constate Julie Jalbert, dg, Centre Prévention Suicide du KRTB.
Les organismes d’aide ont une expertise et incitent tous ceux dans le besoin à se tourner vers des ressources professionnelles.
«On est avec les gens, on les suit au quotidien puis on peut répondre souvent aux besoins de base de la personne, car une personne qui a faim comment voulez-vous qu’elle travaille ses facteurs de robustesse, sa gestion émotionnelle», explique Kyliane Guay.
Quelques citoyens rencontrés saluent l’initiative du texto de l’association québécoise.
«Il faut appeler, il faut avoir des ressources pour nous je trouve », dit une fille.
«Il ne faut pas attendre que ça persiste, il faut en parler et il ne faut pas rester avec ça, il faut en parler avec les bonnes personnes», ajoute son amie.
« Il faut aller chercher de l’aide. Il y a beaucoup de monde pour ça alors ça vaut la peine», termine un homme.
Les professionnels soulignent qu’il ne faut jamais banaliser aucune situation de crise. Un simple texto peut éviter le pire.