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Prêt Covid : le remboursement, un fardeau pour les PME

Publié le 15 février 2024 à 15:20, modifié le 16 février 2024 à 15:05

Par: Mylene Thomas

Plusieurs PME peinent à rembourser leur emprunt suite à la pandémie de Covid-19. En Atlantique, près de cinq mille entreprises n’ont pu respecter l’échéancier du 18 janvier dernier. C’est le cas notamment au nord-ouest du Nouveau-Brunswick.

Cette restauratrice d’Edmundston n’a pas pu rembourser son prêt Covid en raison de l’inflation. Elle tient à bout de bras son restaurant pour essayer de le garder ouvert.« Ça fait deux Covid que je vis, à mon ancienne place, puis à ma nouvelle place fait où je n’ai même pas eu le temps de me faire un coussin, fait que c’est impossible, impossible et c’est de valeur parce que c’est mon rêve que je suis en train de laisser aller » témoigne Carole Boutot, propriétaire du Snack Bar Caro.

Son rêve se transforme en cauchemar « ma santé est en train d’en prendre un méchant coup parce que là, tout de suite, je suis rendue aux tests dans les hôpitaux. Tout ça, le stress, ne m’aide pas.  Si je n’avais pas ça à payer, y aurait un gros fardeau qui serait décollé » confie t-elle.

Quelques clients à l’heure du dîner, mais qui ne se bousculent pas le reste de la journée. « J’ai été obligé d’augmenter mes prix, puis ça ne fait pas l’affaire à tout le monde, mais si je veux continuer, je n’ai pas le choix » ajoute Carole Boutot.

Elle n’est malheureusement pas la seule, d’autres PME de la région d’Edmundston ont de la difficulté à joindre les deux bouts  « C’est encore difficile parce que là on a les contre coups de la Covid.  La Covid existe encore, on a un manque de main d’œuvre. Une entreprise qui va fermer ne remboursera pas le prêt, donc est ce qu’on peut faire autre chose pour au moins, comme on dit dans le jargon, sauver les meubles?  C’est un impact économique assez considérable » déclare Cathy Pelletier, la directrice générale de la Chambre de Commerce d’Edmundston.

La dernière option d’Ottawa est le remboursement du montant complet du prêt d’ici trois ans, avec un taux d’intérêt de 5 %. Mais en contrepartie, les entreprises perdent la subvention de 10 000 $ incluse dans le prêt.