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Prendre un café avec trois vétérans pour le jour du Souvenir

Publié le 10 novembre 2023 à 16:55, modifié le 10 novembre 2023 à 17:00

Par: Allyson Dubé

Demain, 11 novembre, le Jour du souvenir sera souligné partout au Canada. On vous fait entendre aujourd’hui le témoignage de trois vétérans de la région.

Le jour du Souvenir

Le jour du Souvenir signifie beaucoup pour les anciens combattants.

«Moi c’est beaucoup d’émotion le jour du Souvenir, ça rappelle des gens qui sont disparus, ça rappelle des gens qui ne sont pas revenus. Ça rappelle tout ce que tu as fait ou ce que tu n’as pas fait, ou ce que tu aurais peut-être voulu faire et que tu n’as pas fait, ou ce que tu aurais peut-être voulu faire », avoue Joseph-Éric Tremblay, ancien combattant,  qui a effectué des missions en Bosnie en 1993 et 1995.

«Quand arrive le 11 novembre, les flots me demandent, c’est quoi ça le coquelicot », racontait Serge Binet, également ancien combattant, réserviste des Fusilliers du Saint-Laurent.

Selon les 3 hommes, le jour du Souvenir devient un jour oublié. Les trois militaires ne regrettent pas de s’être enrôlés.

«Ça m’a appris la fraternité, le courage, la valeur de la vie humaine. Les militaires n’ont pas donné une période de temps, pas 1, 2 ou 3 ans dans une mission. Ils ont donné leur vie. Ils ont développé des aptitudes que tu ne retrouves pas nulle part ailleurs », se souvient Joseph-Éric Tremblay.

 

Donner au suivant: Une mission, un mode de vie

Maintenant à la retraite, ils aiment donner de leur temps. Ils continuent de servir leurs citoyens, tout en restant jamais bien loin de leurs bottes de combat.

«Le bagage que j’ai, je ne veux pas y retourner, je ne suis pas prêt, mais je vais le passer », de dire Jérôme Bédard, également ancien combattant des Forces maintenant à la retraite.

«Demain matin on m’appellerait et on me demanderait, hey gros, on part-tu? Oui monsieur », répondrait Joseph-Éric Tremblay.

 

Encore du chemin à faire en santé mentale 

Selon eux, le Québec commence à être plus à l’écoute de ses vétérans, mais on ne peut pas dire encore mission accomplie pour la santé mentale de ceux qui ont servi.

« On ne veut pas être pris comme des héros, non », a mentionné Jérôme Bédard.

« Une boite téléphonique, laissez votre message. Quand le gars ou la fille appellent en détresse là, il faut que tu pognes quelqu’un. Va en Ontario, ou au Nouveau-Brunswick, ils voient un gars en uniforme. Québec des fois tu es mal vu, donc ça devrait être apolitique », expliquait Serge Binet.

«Les gens qui crient le mot liberté, y’a une facture qui vient avec. Elle se calcule en mort, en souffrance », estime Tremblay.

 

Cérémonies du 11 novembre 

Pour eux, les cérémonies du 11 novembre sont essentielles. Ils seront tous présents demain à Rivière-du-Loup, lors de la cérémonie au Carré Dubé, qui débute dès 10h30. Un moment de silence y sera également pris.

À Edmundston,  la traditionnelle cérémonie au centre-ville aura lieu, avec un défilé de vétérans, policiers, douaniers et de cadets à compter de 9h. Ils se rendront au cénotaphe en mémoire des soldats disparus au combat, pour une cérémonie qui débutera vers 11h.

Dans tous les cas, un moment de silence sera observé en l’honneur des anciens combattants.

 

Café Steel Pot: Là où militaires et civils prennent un café ensemble

L’entreprise Café Steel Pot a démarré en 2007, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Elle a été fondée par deux ex-militaires. Les deux copropriétaires ont finalement voulu s’en départir. Joseph-Éric Tremblay a discuté avec eux et a décidé de reprendre le commerce. En juin dernier, il a ouvert le café dans les locaux du 5, rue Léveillé à Rivière-du-Loup. L’objectif derrière ce café est de créer des ponts entre civils et militaires. Dans une ambiance décontractée, Joseph-Éric Tremblay sert du café qu’il conçoit et moud, en l’honneur des militaires et vétérans canadiens. Pour chaque sac de café vendu, 5$ est remis à un organisme d’anciens combattants.