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Première journée de témoignages dans le procès de Denis Picard

Publié le 16 mars 2021 à 13:16, modifié le 17 mars 2021 à 11:42

Par: CIMTCHAU

La Couronne a appelé à la barre ses deux premiers témoins, mardi matin, dans le cadre du procès pour meurtre de Denis Picard. Il est accusé d’avoir tué Colette Émond, 75 ans, en juin 2017 à La Pocatière.

L’agent de la Sûreté du Québec Martin Gagnon est d’abord venu rapporter les détails de la journée du 5 juin 2017, date à laquelle le corps de Colette Émond a été retrouvé.

Un répartiteur de la Sûreté du Québec a d’abord informé l’agent Gagnon qu’un appel « bizarre » avait été logé au 911 par une dame qui sera par la suite identifiée comme la compagne de Denis Picard. La dame mentionne que Denis Picard « a lancé un objet à quelqu’un et qu’il ne sait pas si elle est correcte. »

À l’arrivée des policiers chez Denis Picard, Martin Gagnon est accompagné de deux collègues. Denis Picard semble en panique, pleure et est visiblement nerveux. Il va dire aux agents qu’il fait une dépression majeure et pointer deux pots de médicaments. Il tend également un papier aux agents avec le nom de son avocat en plus de tendre ses poignets comme pour se faire menotter.

Une fois calmé par l’agent Gagnon, Picard va raconter avoir rencontré une femme à l’épicerie et avoir été embauché pour des travaux de peinture par celle-ci. L’accusé a ensuite dit aux agents que cette personne, qu’il n’a pu identifier sur-le-champ, s’était dévêtue et souhaitait « le payer en nature ». Denis Picard aurait refusé sous prétexte qu’il a une femme et aurait mentionné aux policiers que « ça avait mal fini ».

Les policiers ont pu identifier la résidence de Colette Émond grâce à des informations de la conjointe de Denis Picard et ont fait la macabre découverte entre 17h15 et 17h30.

Alors qu’il était déjà dans le véhicule de police, accusé de voies de fait, Denis Picard aurait répondu « c’est sûr qu’elle n’est pas correcte », lorsque l’agent Gagnon tentait de le calmer avant que le corps ne soit découvert.

L’agent Gagnon a par la suite arrêté Denis Picard pour meurtre et lui a lu ses droits, toujours vers 17h30, lorsque les ambulanciers ont cessé les manoeuvres de réanimation. En route vers le poste de police, l’accusé a pleuré de nouveau.

Une fois son témoignage terminé, Martin Gagnon a été contre-interrogé pendant plusieurs minutes par l’avocat de la défense, Me Félix-Antoine Doyon.

La Couronne a ensuite fait témoigner Philippe Martin, un technicien spécialisé en scènes de crime de la Sûreté du Québec. Il a partagé son travail réalisé sur la scène de crime avec le jury, en plus de dévoiler les photographies de la scène. Selon son témoignage, la famille a dû identifier Colette Émond avec ses bijoux puisque son visage était méconnaissable en raison des traces de violence. La juge a d’ailleurs pris soin d’avertir le jury du caractère sensible des images avant de les partager.

Le témoignage de Philippe Martin s’est poursuivi en après-midi. Il a présenté plusieurs centaines de photos de la scène de crime et de la maison de Denis Picard au jury. Il a également déposé, à la demande de la Couronne, des preuves matérielles. Deux vases qui présentaient des taches de sang présumées ont été déposés. Des pages d’un calepin de notes qui se trouvaient dans la poubelle chez l’accusé ont aussi été déposées en preuve.

Le témoignage de l’expert en scène de crime se poursuivra mercredi matin.