François Legault était dans Charlevoix pour annoncer un investissement de 255 M$ pour l’agrandissement du centre hospitalier. 

Suivant la conférence de presse, le premier ministre devait se rendre à l’Auberge des 3 canards pour un dîner avec des élus locaux et des acteurs du milieu économique, où des membres du Syndicat de l’enseignement de Charlevoix l’attendaient, banderole en main.

Le regroupement membre de la CSQ se désole des propositions patronales de négociation intersectorielle, déposées il y a deux jours, affirmant que le gouvernement en demande davantage aux professeurs, mais sans rien donner en retour.

« Quand on a rencontré le ministre [de l’Éducation Jean-François] Roberge en septembre, il avait l’air de vraiment vouloir travailler pour nous. En dehors de la question du salaire, il y a d’autres aspects qui nous touchent vraiment. Par exemple, l’augmentation des élèves par classe. Ça va complètement à l’encontre de ce qu’on a demandé. Chaque fois qu’on fait des demandes, c’est sûr que c’est pour nous autres, notre travail, notre emploi. Mais c’est pour les élèves aussi », indique Monique Brassard, présidence du syndicat.

Dossier chaud en 2020 

Le premier ministre a poursuivi sa journée en se rendant par la suite à Baie-Saint-Paul pour prendre part à une activité à l’école Sir Rodolphe-Forget. Questionné par CIMT Nouvelles à la fin de sa visite, François Legault a indiqué que les négociations dans le secteur public seront justement un des dossiers à surveiller l’an prochain.

« On veut offrir plus aux enseignants et aux préposés aux bénéficiaires, parce que premièrement, nous vivons des problèmes de recrutement. Deuxièmement, ils ont des responsabilités importantes », a commenté le chef de la CAQ.

Concernant les salaires, l’offre gouvernementale est actuellement de 7 % d’augmentation échelonnée sur 5 ans. La CSQ demande plutôt une augmentation de 2 $ de l’heure en 2020, suivie d’une augmentation de 3 % en 2021 ainsi qu’en 2022.

La convention collective vient à échéance en mars prochain.