Premier cas de grippe aviaire
Publié le 18 mai 2022 à 16:26, modifié le 18 mai 2022 à 16:26
Par: Patrick Giguère

Un cas d’influenza aviaire hautement pathogène H5N1 a été détecté chez un oiseau sauvage la semaine dernière dans la MRC de Bonaventure.
C’est un citoyen qui a communiqué avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec pour signaler la présence d’un oiseau mort. La carcasse a par la suite été envoyée en laboratoire pour une nécropsie.
« Les oiseaux sauvages sont les réservoirs naturels du virus de l’influenza aviaire. On en retrouve naturellement chez les oiseaux aquatiques comme les oies, les bernaches, les canards. Certaines espèces, comme les corneilles ou des oiseaux de proie, qui s’alimentent sur des carcasses d’oiseaux sauvages morts peuvent être infectés », résume Ariane Massé, biologiste à la division de la biosécurité et de la santé des animaux sauvages du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Même si la transmission de la grippe aviaire entre humain et oiseau est plutôt rare, il faut tout de même rester vigilent. Aucun cas n’a encore été détecté au Canada.
«En général, on essaie de ne pas manipuler les animaux morts parce qu’ils peuvent avoir toutes sortes de maladies, mais évident la grippe aviaire est spécifique aux oiseaux. (…) Si jamais la personne est infectée, ça va ressembler à une grippe habituelle. Quelqu’un qui serait dans une situation comme ça, elle devrait consulter son médecin » , mentionne Yv Bonnier-Viger, directeur régional à la Santé publique Gaspésie-Les-Îles.
La grippe aviaire continue de faire des ravages ailleurs dans la province. En date du 16 mai, 49 oiseaux ont testés positifs à l’influenza aviaire. On demande à la population de redoubler de vigilance pour détecter rapidement d’autres cas potentiels chez les oiseaux sauvages.
« Généralement, les oiseaux peuvent mourir rapidement. Ce que je dirais aux gens aussi, c’est que les oiseaux sauvages peuvent être porteurs du virus sans avoir de signes de la maladie. Alors c’est vraiment dans les élevages que les conséquences vont plus graves. C’est pour ça qu’on fait cette surveillance là pour protéger les élevages. Les signes qu’on peut observer chez les oiseaux sauvages c’est souvent des tremblements, un torticolis, difficulté à voler, par exemple », ajoute la biologiste.
En ce qui concerne les fous de Bassan retrouvés sans vie sur des plages des Îles-de-la-Madeleine, l’enquête du MAPAQ se poursuit toujours. Les carcasses des oiseaux trouvés sur les plages ont été récupérés seront analyse pour connaître les causes de mortalité.