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Possibilité de prolongement du confinement : les élus montent le ton

Publié le 19 janvier 2021 à 17:18, modifié le 20 janvier 2021 à 11:15

Par: CIMTCHAU

Le ton monte dans nos régions. Plusieurs élus ont à cœur le retour en zone orange le 9 février prochain, date initialement annoncée par Québec pour la fin du deuxième confinement.

La MRC de Témiscouata a été la première à passer à l’action hier en adoptant une résolution demandant à Québec de ramener la région au palier orange le 9 février. Les 19 maires et mairesses ont voté en faveur de la résolution. Le maire de Dégelis, Normand Morin, en fait partie.

« Je ne pense pas que si la capitale, Québec, avait nos chiffres… c’est sûr et certain qu’ils demanderaient d’être orange. Même si nous autres on avait beaucoup beaucoup de cas, je ne suis pas persuadé que la Ville de Québec serait solidaire avec nous autres. » – Normand Morin, maire de Dégelis

La patience de la mairesse de la Ville de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet, a aussi ses limites.

« Je pense que là, on a fait notre bout. Si on avait des cas extrêmes, je comprendrais. Mais là, la situation, les citoyens la maintiennent et les jeunes dans nos écoles, ça va bien », tonne celle qui était en faveur du principe de la solidarité pour les fêtes afin de limiter les risques de propagation.

La solidarité provinciale demandée par le premier ministre François Legault semble s’effriter. Les doléances des citoyens et de plusieurs commerçants et restaurateurs pourraient avoir été entendues.

 « Quand on veut que les gens maintiennent l’épaule à la roue pour leur engagement en termes de discipline, je dirais qu’il faut qu’il y ait un moment donné une tape dans le dos. » – Michel Lagacé, président de la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent

La mairesse de Rivière-du-Loup va plus loin, et militera pour le retour des barrages routiers pour favoriser la réouverture des commerces et des restaurants, si la démarche s’avère nécessaire.

« Quand ils vont arriver à cette barrière-là, on va leur demander : est-ce que c’est pour un service essentiel? Est-ce que c’est pour travailler? Ça, c’est correct. Mais si ce n’est pas pour un service essentiel ou pour travailler, désolée mais ça ne passe pas », lance la mairesse.

Du côté de Dégelis, le maire Normand Morin souhaite surtout que Québec revienne à son système de paliers d’alerte. La possibilité d’imposer un barrage routier à La Pocatière a aussi été évoquée.

« On nous dit, si vous avez en bas de 20 cas, que vous avez un taux en bas de cinq au niveau positivité et que vous avez les lits… bien, c’est le cas! Qu’ils respectent leurs critères, c’est tout », conclut-il.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, n’a pas fermé la porte à un retour du système de paliers d’alerte en point de presse mardi midi. Il estime cependant qu’il est encore tôt pour y songer.