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Pont de glace à l’Île-Verte: Après 22 ans, Jacques Fraser passe le flambeau

Publié le 16 février 2023 à 17:22, modifié le 16 février 2023 à 17:22

Par: CIMTCHAU

Le pont de glace de l’Île-Verte fait partie de la communauté de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Jacques Fraser l’a entretenu pendant près de 22 ans, et tire finalement sa révérence.

Jacques Fraser regarde les glaces sur le Saint-Laurent, vague à l’âme. Pendant toutes ces années, il a veillé à ce que le pont soit sécuritaire.

«Moi je me levais la nuit le printemps pour le surveiller, de 6h du matin à aller le sonder 2-3 fois par jour des fois.

Le plus stressant c’était ça, que le monde passe dessus quand y’était fermé. », racontait Jacques Fraser, ancien responsable du pont de glace.

Il s’est dévoué corps et âme, du déneigement aux balises. Le fleuve n’a plus de secret pour l’homme de 65 ans.

«Tu peux donner un coup de pince ici, et trois-quatre coups tu vas faire un pas là et y’a rien. », expliquait Jacques Fraser.

«Pour que le pont de glace prenne, ça prend des marées pas trop grosses, et faut qui fasse moins 20 moins 22 jour et nuit et il faut qu’il y aille de l’eau la nuit. », de dire l’ancien responsable.

Notre-Dame-des-Sept-Douleurs s’est toujours senti en sécurité lorsque venait le temps de traverser le fleuve sur le pont glacé.

«Moi je me sentais en confiance avec lui, il était prudent, pi tout ça et ça faisait des années qu’on le travaillait.  », a commenté la mairesse, Louise Newbury.

Il a choisi de passer le flambeau à un autre fin connaisseur.

«Ce n’est pas scientifique, c’est instinctif. Je suis à ma retraite et pour moi c’est un plaisir, de faire ça, je reviens au bercail. », a relaté le nouveau responsable du pont de glace, Régis Caron.

Le nouveau gardien, qui balise des ponts depuis ses 8 ans, devra composer avec des hivers de plus en plus cléments.

«6 ou 10 avril, c’était des 3-4 mois, souvent ça passait en voiture.  », se souvient Jacques Fraser.

Est-il nostalgique? Il n’en est pas certain, puisqu’il ne compte jamais arrêter la surveillance.

«Je vais appeler Régis, regarde, il craque, c’est en train d’ouvrir, y s’est fait un trou là Régis. C’est sûr que je vais lui dire, parce que même si je ne le balise pas, je suis là.  », a t’il dit.

Jacques Fraser a plusieurs souvenirs et anecdotes en pensant au pont. Auparavant, il pouvait traverser en autoneige sans problème.

« Le moteur a arrêté, j’avais de l’eau ici. Les filles, les infirmières ont retourné l’autre bord, les enfants ont traversé, mon père avec un autre autoneige, ça prit toute la nuit à le sortir de là avec les cordes, à le tirer à le sortir de là. », racontait l’homme.

Selon lui, l’avenir du pont de glace ne sera pas un long fleuve tranquille avec les températures plus douce d’année en année.

«L’avenir dira c’est quoi qui se passera pour le pont de glace, mais avec l’hélicoptère comme on dit à l’année, y’a pas de trouble! »