« En effet, ça attire beaucoup de regards, les gens ralentissent, ça fait beaucoup jaser! », a confié Maxim Rousseau, chargé de projet. Selon lui, le procédé est audacieux : « C’est un projet d’envergure assez unique aussi. C’est la première fois au Canada qu’on descend un pont avec des câbles de ce genre-là. »

Inspirée d’une méthode espagnole, cette opération s’effectue dans une courte fenêtre météo de trois jours. L’objectif : tout réaliser au-dessus de l’eau pour réduire l’empreinte sur l’environnement. « Dans le fond, les câbles descendent de 8 à 10 m à l’heure », précise M. Rousseau. Des arrêts fréquents permettent aux arpenteurs de vérifier l’alignement. « On ajuste avec les câbles pour tirer de gauche à droite », ajoute-t-il.

Après une pause à la mi-février, l’équipe reviendra en mai pour couler le tablier de béton sur ces arches flambant neuves. Les fondations sont déjà solidement ancrées : « Toute la charge du pont est distribuée dans le roc directement », explique le chargé de projet.

Une fois achevé, ce nouveau pont pourra accueillir 690 personnes par jour, ainsi que les amateurs de VTT. L’ancien pont, vieux de 85 ans, sera démoli en 2026. « On va utiliser la rivière, autrement dit pour la démolition du vieux pont, donc on va faire un chemin sur les berges de la rivière », précise Maxim Rousseau.

Conçu pour durer 75 ans, le nouveau pont devrait être mis en service en 2025. « Dans le fond, on fait la conception pour 75 ans, le vieux pont a 85 ans… on espère le battre ! », conclut-il en riant.