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Pompiers volontaires au Nouveau-Brunswick : remises en question

Publié le 5 juin 2019 à 15:44, modifié le 5 juin 2019 à 15:51

Par: CIMTCHAU

La grande majorité des pompiers de la Péninsule acadienne opèrent sur une base volontaire. Depuis des années, les casernes de chaque village aident leur voisin en cas d’urgence.

Pourtant, un accident a attiré l’attention sur le service de pompiers de Saint-Isidore. Mardi, pendant la journée, une voiture a été impliquée dans un accident à Saint-Isidore. Les pompiers du village ont été appelés, car les pinces de désincarcération étaient nécessaires pour extraire le conducteur de son véhicule. Mais c’est finalement les pompiers de Tracadie qui ont dû se rendre sur place.

Un seul pompier de Saint-Isidore a pu se rendre sur les lieux. Et il a dû s’y rendre avec son véhicule personnel parce qu’il ne peut pas utiliser le camion quand il est seul.  Cet incident a amené le chef des pompiers de Paquetville Denis Paulin à se poser des questions : « si tu dessers Paquetville, qu’il arrive un accident à Paquetville et que tu appelles et qu’une autre brigade arrive, là c’est sûr que tu vas avoir des réponses à répondre. »

Il estime que c’est la responsabilité du chef des pompiers d’une municipalité de s’assurer que des volontaires sont toujours présents : « c’est sûr que tu as une obligation, moi envers le village de Paquetville j’ai une obligation. On va à la chasse par exemple, ben, j’ai une stratégie exprès pour quand on va à la chasse. »

La National Fire Protection Association recommande que dans les régions éloignées au moins quatre pompiers soient en mesure de répondre à un appel d’urgence.

De son côté, le maire de Saint-Isidore Oscar Roussel croit qu’il ne faut pas s’alarmer et parle d’un cas isolé. Il mentionne d’ailleurs que c’est compliqué d’exiger une présence constante quand tous les pompiers sont volontaires. Selon lui, ce système pourrait être amené à changer. Il assure qu’une étude des services d’incendie de la région va être commandée par la CSR-PA à l’automne.