Cette initiative découle d’une vaste enquête menée pour identifier les besoins du territoire en matière de logement, dans un contexte marqué par la fin du programme RénoRégion. « C’est un programme qui coûtait très peu de sous au niveau d’un gouvernement provincial qui a quand même un budget de deux cent cinquante-six milliards. On parlait de dix-huit millions pour tout le Bas-Saint-Laurent », explique le préfet de la MRC de Kamouraska, Sylvain Roy.

À Saint-Pascal et La Pocatière, les taux d’inoccupation sont bas, respectivement à 3,1 % et 2,4 %. Ailleurs dans la MRC, les autres municipalités n’ont pas de statistiques. Pas moins de 325 ménages habitent dans un logement qui ne répond pas à leurs besoins.

« On travaille en immigration, en attractivité. Mais si on n’est pas capable de garder nos personnes qu’on recrute pour nos milieux de travail, pour les entreprises, les organismes qui ont des besoins de main-d’œuvre, bien on perd notre temps », réagit Sylvain Roy.

Le Kamouraska a donc créé un plan à trois volets, qui stimulera l’augmentation de l’offre en habitation et favorisera une meilleure qualité des logements.

Sur le terrain, les citoyens constatent eux aussi les effets de la crise. « Il n’y a pas assez de logements, et ça paraît un peu plus cher », scande une femme de Saint-Pascal. « Les étudiants qui s’en viennent l’année prochaine, ils ont l’air à avoir plus de difficulté », ajoute un étudiant de La Pocatière.

Malgré les défis, plusieurs saluent l’engagement de la MRC. « C’est un problème national, je crois, au niveau du logement. Mais que la MRC s’implique, c’est bien. » « Ça me rassurerait. Ça fera du bien à la population », estime une citoyenne.

Avec cette politique, Kamouraska entend bien atteindre ses objectifs ciblés d’ici 2035.