Politique régionale : c’est le moment des bilans
Publié le 17 juin 2025 à 16:21, modifié le 17 juin 2025 à 16:21
Par: Louis-Philippe Morin
La dernière session parlementaire s’est terminée il y a une dizaine de jours. Pour les députés qui représentent les résidents de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, l’heure est au bilan. Si les quatre élus ne s’accordent pas sur tous les dossiers, certains semblent être un souci partagé. C’est le cas du transport et de la santé par exemple. Ces derniers jours, nous avons discuté avec Catherine Blouin, Stéphane Sainte-Croix, Joël Arseneau et Pascal Bérubé, pour faire le tour des dossiers qu’ils ont défendus ces derniers mois à l’Assemblée nationale.
Dix mois de travaux parlementaires se terminent avec les vacances d’été. Les politiciens régionaux en profiteront pour recharger les batteries, aller à la rencontre des citoyens de leur circonscription et penser à la prochaine année.
« La CAQ avait annoncé une augmentation de 30 % pour les députés. Je l’ai refusé et cette somme… Qui vient de ma poche – 40 mille dollars dans ce mandat – elle est octroyée au centre d’action bénévole de mon territoire pour permettre à des gens qui ont moins de moyens de se rendre, notamment, à Québec pour des soins de santé. », raconte Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia… qui deviendra bientôt Matane-Matapédia-Mitis.
« Évidemment, je pense à nos tours cellulaires du côté de Saint-Alphonse et Saint-Elzéar. Elles sont installées, elles sont là. L’électricité est arrivée. On est aussi à l’étape de l’acquisition du côté d’Hope et de pointe à la Croix. », sourit Catherine Blouin, députée de Bonaventure.
Le bilan de la session dépend aussi du côté de l’Assemblée nationale qu’on occupe. Pour l’opposition, les décisions du gouvernement ne sont pas assez réfléchies…
« Quand on a promis, justement, d’y aller avec des investissements dans des infrastructures, non seulement hospitalières… Comme Maisonneuve-Rosemont, mais aussi Maria et ainsi de suite. On a tout inscrit une série de dossiers et d’infrastructures, routières également, des écoles et tout ça, au Plan québécois des infrastructures. Et qu’on en rajoute tout en disant qu’on ne les fera pas tout de suite, mais qu’on reporte dans cinq ou 10 ans. », soupire le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau.
Mais pour le parti au pouvoir, les gros dossiers régionaux, même s’ils n’avancent pas assez vite pour l’opposition, suivent leur cours.
« On est en action à ce niveau-là. On travaille fort pour voir comment on peut faire en sorte d’aborder, dans la prochaine année, ce travail qui est en cours de réalisation… pour la réhabilitation du chemin de fer sur sa totalité, à savoir 325 kilomètres. », affirme, quant à lui, le député de Gaspé, Stéphane Ste-Croix.
« On se souvient qu’on part de loin avec ce dossier de rénover l’urgence et les soins intensifs de l’hôpital de Maria. (…) Là, ce qu’on voulait, c’est enfin franchir la première étape et de voir l’apparition de programme Plan québécois des infrastructures donc c’est ce qu’on a vu au tout dernier budget. On a vu la ligne où on attend. », conclut madame Blouin.
La prochaine année en sera une d’élection provinciale. Ce sera au tour des électeurs de dresser leur propre bilan…