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Politique municipale: pas évident d’être un élu

Publié le 30 mars 2023 à 20:16, modifié le 30 mars 2023 à 20:16

Par: Patrick Giguère

Pas facile d’être un élu par les temps qui courent. Plusieurs démissions de maires sont liées au climat malsain qui s’est installé dans leur relation avec les citoyens. Une situation que trouvent difficile à vivre certainsd’entre eux.  

Menaces, insultes, intimidation,  et agression verbale: Depuis l’an dernier, une dizaine de maires, conseillers et cadres ont remis leur démissionné après que des citoyens ou confrères de travail s’en soient pris personnellement à eux.

« On est à plus de 300 démissions depuis les élections de 2021. Elles seraient considérablement  plus élevées qu’après une première année en 2017.  C’est un phénomène qui devient de plus en plus difficile », affirme Cathy Poirier, la mairesse de Percé.

En février 2022, le maire de l’époque de Saint-Godefroi, Genade Grenier, avait démissionné de ses fonctions après avoir reçu plusieurs lettres d’intimidation et d’insultes.

Récemment, depuis le mois de mars, le village de Cloridorme est sans maire ni directrice générale, puisqu’ils ont été la cible d’attaques verbales.

« Ces gens s’en sont même pris personnellement à moi-même ainsi qu’à la directrice générale. (…) Malgré toutes les ambitions que j’avais pour la municipalité, malheureusement, ç’a attaqué mon intégrité et mon mental. J’ai déjà vécu une phase de dépression assez profonde et j’étais en train de m’en retourner là», avoue Pierre Martin, l’ex-maire du village d’à peine 650 habitants.

Menacée et invectivée par des concitoyens et des élus, celle qui était à la tête de Petite-Vallée jusqu’à tout récemment partage le même point de vue. Selon Mélanie Clavet, le plan de lutte contre l’intimidation en milieu municipal serait peu respecté.

« Ça devient difficile de vivre dans des petits milieux et de se sentir bien. (…) On ne les applique pas à l’interne et on les banalise encore. On essaie de trouver des raisons pour lesquelles on ne dénonce pas et c’est ce que je pense que c’est l’erreur qu’on fait.»

Selon Bruno-Pierre Godbout, qui a déjà été dans l’eau chaude, la loi devrait être plus sévère dans le but de protéger les politiciens municipaux.

« Je pense qu’il devrait avoir un projet de loi aussi qui pourrait être déposé surtout pour les médias sociaux qui pourraient protéger plus les élus », estime le conseiller municipal du quartier Newport.

Le phénomène de la violence à l’endroit des élus serait plus fréquent depuis l’avènement des réseaux sociaux.

« Je pense que ce qu’il fait déraper un petit peu les choses, c’est vraiment les réseaux sociaux. Les gens sont mal informés ou pas informés du tout et ils se permettent des commentaires désobligeants. C’est là que ça dérape la plupart du temps », mentionne M.Godbout.