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Pointe verte : un Comité de citoyens s’opposent à la décision du MSP

Publié le 31 octobre 2024 à 15:38, modifié le 31 octobre 2024 à 15:38

Par: Louis-Philippe Morin

Un groupe de citoyens du secteur Pointe-Verte, à Maria, refuse de se rallier à la décision de la municipalité et du ministère de la Sécurité publique qui veulent relocaliser des résidences vers un endroit moins enclin à l’érosion côtière. Des propriétaires de l’endroit se sont regroupés et demandent à Québec d’ordonner une contre-expertise indépendante afin d’évaluer d’autres solutions que la relocalisation.

La semaine dernière, la municipalité de Maria annonçait qu’elle se ralliait à la recommandation du ministère de la Sécurité publique, en vue d’une relocalisation de plusieurs résidences du secteur Pointe-verte. Une décision de 15 millions de dollars qui fait des vagues dans la communauté… et surtout dans ce secteur, où s’est formé un Comité citoyen…

« On réclame une deuxième opinion, une contre-expertise, une révision de la décision, de la municipalité au sujet de ce qui sera fait pour protéger notre secteur adapté notre secteur aux aléas côtiers. », propose Philippe Aubin, porte parole du Comité de citoyens.

Ces résidents riverains estiment que d’autres solutions s’offrent à la municipalité… mais que celle-ci a décidé de se cacher derrière la décision du ministère.

« Difficile de porter un jugement. Est-ce que c’est la facilité? Est-ce qu’il y avait un objectif prédéterminé au départ? Les questions sont là. », estime Michel Porlier, l’autre porte-parole du groupe.

Le Comité citoyen a fait ses devoirs… et a demandé d’avoir accès à toute la documentation qui justifie la décision prise. Les membres croient que le ministère de la Sécurité manque de transparence.

« Ça donne l’impression qu’il y a comme un effort prémédité d’un bout à l’autre pour vraiment faciliter le résultat que le MSP semble poursuivre qui est : que le secteur ici devait être bouclé, et que les gens devraient s’en aller. », nous dit monsieur Aubin.

Outre la relocalisation, l’autre possibilité aurait été un rehaussement de quelques mètres de tous les terrains du secteur. Le ministère de la Sécurité publique avait évalué cette option à 41 millions de dollars… un coût astronomique et erroné selon le Comité… qui propose autre chose.

« De toute évidence, si la rue était à la bonne élévation… Il n’y aurait pas de situation d’urgence, il n’y aurait pas de risque. On n’aurait jamais parlé d’évincer les gens du secteur à notre avis à nous. », croit monsieur Porlier, qui est ingénieur.

Entre temps, personne du comité ne bougera.

« Je reviens toujours au même message… Si j’avais dans mes mains, une véritable analyse technique, les conclusions de cette analyse-là j’y adhérerais facilement. Actuellement, je n’ai pas du tout les informations qui me permettent d’être en accord avec l’orientation de la municipalité. », termine monsieur Porlier.

Le Comité citoyen affirme qu’il continuera ses revendications et se présentera au conseil de Ville pour poser des questions… en espérant des réponses. Le ministère de la Sécurité publique, quant à lui, n’était pas en mesure de répondre à nos questions aujourd’hui.