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Pointe-à-la-Croix : la goutte qui fait déborder le vase

Publié le 16 novembre 2018 à 11:39, modifié le 16 novembre 2018 à 15:52

Par: CIMTCHAU

Pointe-à-la-Croix a voté un avis de motion qui vient bloquer, pour trois mois, la vente d’un terrain sur le mont Restigouche. L’acheteur potentiel désirerait y faire une coupe forestière, ce qui viendrait aggraver des problèmes d’inondation déjà présents et récurrents pour des résidents du quartier qui se trouvent au pied de la montagne.

Quand Renelle Hickey a décidé d’emménager dans un pittoresque quartier de Pointe-à-la-Croix, en 2010, jamais elle ne se doutait que le printemps deviendrait synonyme de cauchemar.

Son quartier, qui est au pied du mont Restigouche, est aux prises avec des problèmes de ruissellement. Depuis longtemps, ces citoyens se sentent abandonnés et en ont assez de devoir trouver des solutions temporaires.

« J’ai acheté en février, donc c’est certain que je n’étais pas au courant qu’il y avait une tranchée et qu’il y aurait des dégâts d’eau qui pourraient inonder ma cour et ma maison mobile à chaque printemps. En 2013, c’était la plus grosse inondation que j’ai reçue », admet Renelle Hickey.

Le portait est le même chez sa voisine. Le ruisseau passe directement derrière sa maison. En plus de perdre du terrain à chaque année, les grands arbres qui surplombent sa maison se déracinent tranquillement. Ce qui représente un danger imminent pour elle et sa petite famille.

Bâton dans les roues

Alors que le dossier suivait son cours à la municipalité, un obstacle de plus s’est présenté à eux. Un terrain sur la montagne est en vente, et le potentiel acheteur souhaite y effectuer une coupe forestière.

« On le sait qu’avec les coupes de bois qui vont s’effectuer, ça va enlever toute la végétation qui retient la terre, les sédiments et l’eau. Donc l’eau va revenir de la montagne encore plus rapidement et abondamment », soutient Renelle Hickey, visiblement inquiète.

Pointe-à-la-Croix a entendu l’appel de ses citoyens et a voté un avis de motion. Ce qui a pour effet d’instaurer une période de gel qui empêche la vente du terrain pour trois mois. Cette période de temps permettra à la municipalité d’évaluer la situation et de prendre une décision sur l’éventuelle vocation de ce terrain.

« La première option c’est le statu quo. Ça veut dire que le propriétaire peut couper 40 % de la superficie de sa terre. Sinon, l’autre option c’est d’interdire la coupe dans cette zone là », explique le maire de Pointe-à-la-Croix, Pascal Bujold.

Tous admettent que le dossier est complexe et risque d’être couteux. La solution doit passer par les ministères de l’Environnement, du Transport, la Ville et la Sécurité publique. Depuis longtemps, tous semblent se renvoyer la balle.