Plusieurs réactions à la hausse du tarif de la SÉMER
Publié le 11 novembre 2020 à 15:50, modifié le 11 novembre 2020 à 17:20
Par: CIMTCHAU
L’augmentation annoncée des frais de la SÉMER en vue de l’année 2021 suscite des réactions mitigées chez les citoyens et les élus des différentes MRC clientes de l’organisme. L’usine de biométhanisation cherche toujours à produire du gaz naturel comprimé.
La SÉMER chargera 2$ de plus par citoyen en 2021 pour traiter les matières organiques à l’usine de biométhanisation de Cacouna. Une autre hausse qui ne plait visiblement pas à certaines villes au Kamouraska.
« Je ne vous cacherai pas, c’est clair qu’on a des municipalités qui soulèvent des questions, qui ne sont pas très contentes de la tarification. Mais en général, pour l’instant, je ne pense pas que notre participation ou le fait qu’on soit client soit remis en cause. » – Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska
Une rencontre est prévue le 17 décembre entre les différentes municipalités pour discuter de la situation. Yvon Soucy calcule que le montant de 12$ par citoyen, dans une population d’environ 20 000 habitants dans la MRC, donnerait approximativement 240 000$ aux élus pour trouver une alternative. Le préfet se dit toutefois satisfait de la SÉMER, qui se veut l’option la plus écologique selon lui, vu la proximité de l’usine.
Des citoyens rencontrés mardi se disent en accord avec la hausse du tarif. Pour eux, l’environnement passe avant tout. Pour d’autres, le montant de 12$ annuellement est trop élevé. « Nous autres on reste dans Les Basques et c’est nous qui fournissons la matière, puis en plus ils nous taxent donc je ne suis pas d’accord avec ça. C’est bien trop cher. »
Le président de la SÉMER, Michel Lagacé, explique que de nombreuses embûches se sont dressées sur le chemin de l’usine. Des matières refusées car elles étaient trop souillées, du manque de main-d’œuvre et plus encore. La quantité de matière récoltée dans les premières années de l’usine n’a pas atteint les cibles fixées. Bonne nouvelle cependant, alors que 21 000 tonnes devraient être détournées des sites d’enfouissement en 2020. Ce chiffre doit passer à 26 000 tonnes pour l’année 2021.
M. Lagacé estime aussi que la SÉMER a été un précurseur dans son domaine au Québec. Il croit avoir pavé la voie pour que les projets futurs aient plus de facilité lors de leurs débuts. Il prend l’exemple de la SÉMECS, qui selon ses dires aurait fixé un prix plus élevé.
« Notamment à Varennes, on parle de 20$ par citoyen pour les frais d’opération. Dans notre cas à nous l’année dernière on était à 10$. Nous sommes allés chercher davantage de revenus, on est aller chercher des ententes avec des entreprises privées, donc davantage de revenus. Cette année, le déficit au 31 décembre va être passablement moins important. »
La prochaine étape pour l’organisme, des revenus liés à la vente de gaz naturel comprimé, des revenus qui doivent venir renflouer les coffres dans les prochains mois selon le président.