Plus de flexibilité pour les locaux des garderies familiales
Publié le 12 avril 2022 à 16:32, modifié le 12 avril 2022 à 16:32
Le Témiscouata risque d’inspirer plusieurs autres régions de la province, pour créer rapidement des places en garderie. Québec autorise des milieux familiaux ailleurs que dans des maisons privées. Le premier projet-pilote verra le jour à Squatec, là où le ministre de la Famille en a fait l’annonce ce matin.
Opérer une garderie en milieu familial dans un local communautaire, dans un établissement de santé ou encore dans une entreprise. Voilà la solution appuyée par Québec pour inciter des responsables en service de garde à se lancer dans l’aventure. Les RSG ont été nombreuses à fermer leurs portes dans les dernières années.
« Pour plusieurs, c’était l’isolement. C’était le fait d’être toujours trempée pratiquement 24 heures sur 24 dans leur service de garde. C’est une certaine lourdeur, pas voir de monde donc l’isolement », affirme le directeur général du CPE et bureau coordonnateur les Calinours, Denis Blais.
Caroline Madore, de Squatec, est l’une d’entre elles. Elle a choisi de fermer après 15 ans. Elle va bientôt recommencer à opérer dans le sous-sol de l’édifice municipal.
« Quand tu finis ta garderie, tu n’as pas fini finalement, tandis que j’avais dit, si j’avais eu un local l’année passée, j’aurais continué mon service de garde, je n’aurais pas fermé », explique-t-elle.
Cinq projets ont été retenus à Squatec, Lac-des-Aigles, Saint-Marc-du-Lac-Long, Saint-Honoré et Biencourt. Le ministre de la Famille croit que cette nouvelle façon de faire sera gagnante pour les parents et les enfants qui n’ont pas de garderie en ce moment.
« Partout dans le Bas-Saint-Laurent, partout dans les petites communautés au Québec, on est capable d’agir rapidement avec ça. Ça prend quelques semaines mettre sur pied un milieu familial », avoue Mathieu Lacombe.
Il estime que cette façon de faire répond bien aux besoins des milieux ruraux, comme le Témiscouata.
« Un CPE a besoin d’un certain nombre de places et pour que le modèle fonctionne. Les places en milieu familial, à mon sens dans les petits milieux, c’est toujours une meilleure solution. »
Le bureau coordonnateur du Témiscouata a bon espoir que chaque enfant aura sa place dans les prochains mois.
« Si on est les premiers au Québec à pouvoir l’affirmer, on va être très fier de ça », conclut Denis Blais.