Québecor a annoncé son nouveau partenariat avec La Cuvée. Cette nouvelle plateforme web vise à accroitre le nombre de femmes siégeant à des conseils d’administration au Québec. La cofondatrice, Sophie Villeneuve nous explique le concept :

« Un portail qui va avoir pour objectif de mettre en commun les organisations qui cherchent des femmes pour siéger à leur conseil et des femmes qui cherchent à siéger sur des conseils, mais qui ne savent pas exactement par où passer ou par où s’y prendre »

Plus de 500 femmes sont déjà inscrites sur le site. Le partenariat avec Québecor permettra à La Cuvée de mettre en place une direction générale. Puis, éventuellement, de développer leur programme. Les fondatrices ont de grands objectifs en tête. « On a aussi été contacté par des gens qui souhaitent faire du recrutement de haut niveau. Donc qui sait quelles sont les possibilités ? Je pense que ça peut s’inscrire aussi dans le recrutement des partis politiques, dans le recrutement de différentes organisations même à l’extérieur du Québec et du Canada », raconte Mme Villeneuve.

En Gaspésie, la situation des femmes progresse. Elles sont bien représentées dans plusieurs secteurs d’activités. Surtout, en santé, en éducation et en culture. Par contre, la représentation des femmes laisse toujours à désirer dans les milieux traditionnellement masculins.  Catherine Beaulieu, de la Table de concertation des groupes de femmes, rappelle le travail qu’il reste à faire : « C’est un mythe qu’on entend que l’égalité entre les hommes et les femmes est atteinte. Tsé, on parle de souvent de l’égalité de droit. On peut faire la même chose, tout le monde a les mêmes droits, mais dans les faits il reste beaucoup de luttes à mener ».

En matière politique, les Gaspésiennes occupent plus de place qu’ailleurs au Québec. Les mairesses et députées font leur place. Cathy Poirier, mairesse de Percé, a toujours senti le support de ses compatriotes. « Pas de doute, pas de mépris, mais plutôt beaucoup d’encouragement comme quoi les femmes doivent prendre leur place, les femmes doivent être présentes », s’exclame-t-elle.

C’est grâce à des actions concrètes, comme le programme de la cuvée, que les choses pourront avancer. Mme Beaulieu croit que ce type d’initiative peut vraiment fonctionner : « Je pense que ça va avoir un effet d’entraînement. Plus on va avoir de femmes qui vont être dans des positions de pouvoir, plus il va y avoir de modèles qui vont exister, plus il va y avoir d’autres personnes qui vont avoir envie, finalement, de prendre ces voies-là ».