«On a été surpris cette année de la découvrir aux abords de la 232 », avoue Anthony Deschênes-Bellavance, chargé de projet pour l’OBV du fleuve Saint-Jean.

C’est la première fois que la plante est découverte dans la région.

«Dans la région du Bas-Saint-Laurent, on la retrouvait exclusivement dans la région de la Matapédia et un peu dans Rimouski. Elle est arrivée au Témiscouata et ça fait comme plusieurs années, quand on voit la superficie qu’elle avait », de dire Anthony Deschênes-Bellavance.

Le chargé de projet n’était pas le seul à être surpris. Le maire de l’endroit l’était aussi.

«C’est toujours des nouvelles qu’on n’aime pas avoir. C’est toujours inquiétant. Donc rapidement, on s’est mis en contact avec le MTQ, on a eu une intervention très rapide, expérimentale, éradication, on a enterré la plante problématique », a commenté le maire de Témiscouata-sur-le-Lac, Denis Blais.

Comment reconnaitre la berce sphondyle?

Après cette éradication expérimentale, elle tente de vouloir repousser sur le terrain en question. Quelles sont ses caractéristiques?

«La feuille est beaucoup plus découpée que la berce du Caucase, mais on va la voir beaucoup moins denteler, on va retrouver au derrière de sa feuille, des poils. Vous voyez aussi la tige mauve, l’autre côté elle est vraiment toute verte », expliquait le chargé de projet de l’OBV du fleuve Saint-Jean.

Sa grandeur est aussi moins impressionnante que la berce du Caucase. Elle atteint généralement les 50 centimètres sans dépasser les 150 centimètres. Toutefois, la berce sphondyle est tout autant toxique que la berce du Caucase.

«Ce n’est pas le fait d’y toucher le feuillage comme ça qui va nous amener de la toxine. La toxine est contenue à l’intérieur de la sève. Alors si je sectionne la tige,  la sève se libère, ça vient retirer la protection qu’on a contre le soleil. Alors si je met de la sève sur ma peau et que je reste au soleil, et bien je vais prendre un coup de soleil plus rapidement, ça va créer une irritation, à des cloques d’eaux et même des brûlures », raconte-t-il.

Il est demandé de signaler la berce si vous la voyez, en envoyant des photos des feuilles et de la tige à l’OBV ou à votre municipalité. La couper avec un tondeuse à gazon n’arrange pas les choses puisque la sève s’écoulera.

« Le milieu a déjà pris position pour ce site, le Ministère des Transports est impliqué financièrement et la ville de Témiscouata-sur-le-Lac, alors cet hiver, il va y avoir des discussions pour pouvoir faire un plan d’action pour cette plante là », a-t-il confié.

Pour l’instant, c’est le seul endroit où la berce sphondyle a été détectée dans la région. Mais, elle pourrait se reproduire, c’est pourquoi les organismes concernés pourront dresser un meilleur bilan au printemps 2024.