Plan d’action d’Hydro-Québec: Quelles seront les répercussions dans l’Est-du-Québec?
Publié le 3 novembre 2023 à 17:20, modifié le 3 novembre 2023 à 20:53
Par: Allyson Dubé
Hydro-Québec veut tripler la capacité éolienne d’ici 12 ans, pour combler les besoins importants en électricité. Le plan Société d’État pourrait avoir des retombées intéressantes pour l’Est-du-Québec.
Une ligne haute tension. Ça fait longtemps que l’Alliance de l’énergie de l’Est en demande une. Sa prière semble avoir été exaucée. Hydro-Québec parle maintenant de construire une ligne de 5000 kilomètres.
«Il y a vraiment une congestion sur les lignes de transport ça fait vraiment longtemps qu’on dit à Hydro-Québec, au gouvernement du Québec, à notre députation, qu’il y a un enjeu pour l’Est-du-Québec, pour avoir éventuellement la mise en place d’autres parcs éoliens. On peut dire qu’il y a un certain espoir à avoir des améliorations dans le transport dans l’Est-du-Québec », explique Michel Lagacé, président de l’Alliance de l’Énergie de l’Est.
La ligne actuelle est saturée, ce qui rend difficile la réalisation des nouveaux projets.
« On a gagné 922 mégawatts le 15 mars dernier, on a déposé l’équivalent de 1100 mégawatts au 12 septembre en sachant que dans tous les cas, il ne pourra se réaliser plus de 600 mégawatts », a confié Michel Lagacé.
Il y a 5 à 6000 mégawatts à harnacher dans l’Est-du-Québec pour ce qui est du gisement éolien. C’est l’équivalent de 18 milliards.
La relance des minicentrales régionales?
Avec cette annonce d’Hydro-Québec, une question demeure; est-ce qu’on rouvrira les minicentrales régionales?
«Moi je lèverais le drapeau », a lancé Gilles D’Amours, ancien propriétaire d’une minicentrale sur la rivière Verte.
À l’époque, Québec ne voulait pas lui octroyer le permis. C’est pourquoi, il y a trois ans, il a vendu le terrain et le bâtiment.
«J’avais mis dans le contrat, que si le programme des minicentrales repart un jour, que j’aille un premier droit de regard. C’est ce qui est dans le contrat », raconte-t-il.
Avec la récente annonce de la Société d’État, l’ancien propriétaire pense à recontacter les actuels propriétaires.
«Mais j’ai le droit d’eau qui est encore à moi. Est-ce que je pourrais m’entendre avec les nouveaux propriétaires, et dire hey on va faire une entente. Peut-être. Je vais regretter, c’est un beau fonds de pension ça là », a-t-il terminé.
D’autres projets de minicentrales ont aussi déjà existé à Saint-Antonin et sur la rivière Trois-Pistoles. L’Alliance de l’énergie de l’Est ne pense cependant pas à s’impliquer dans leur relance. L’organisme veut plutôt se concentrer sur des projets hydroélectriques plus à l’Est.