Le groupe de travail sur les places en services de garde rassemble tous les acteurs du milieu. Le CISSS, la commission scolaire René-Lévesque, la Maison de la famille d’Avignon, le CIRADD et d’autres spécialistes unissent leurs connaissances pour trouver des solutions créatives au problème. « Tout le monde se met ensemble pour réfléchir, pour mettre en place des solutions. On en a travaillé des solutions », affirme le préfet de la MRC, Mathieu Lapointe.

Parmi ces initiatives du groupe de travail, un projet pilote est en développement à Saint-François-d’Assise. Deux milieux de garde familiaux se partageront un local prêté par la ville, une première au Québec. Un autre projet en développement, les haltes-garderies. Sans être officiellement un service de garde, elles offriront du répit pour les familles en occupant les enfants pendant quelques heures. « C’est vraiment un plus qu’on veut implanter un peu partout sur le territoire. La maison de la famille travaille fort pour implanter ces haltes-garderies-là. Elles ne vont pas régler le problème, mais elles vont amenuiser en fait les impacts de la situation qu’on connaît », ajoute le préfet.

Devant l’enjeu de la main d’œuvre, le groupe de travail espère charmer les garderies en milieu familial. Des incitatifs financiers sont mis en place, mais aussi un accompagnement technique tout au long du processus. « À partir du moment où quelqu’un a de l’intérêt pour développer un service de garde, on est là pour l’accompagner, lui offrir du soutien financier, du soutien technique, logistique, dans l’élaboration. Puis, on est là aussi pour accompagner le milieu, le CPE, le bureau coordonnateur, entre autres, pour développer des places », soutient M. Lapointe.

Le groupe de travail devra aussi se pencher sur les cas uniques qui peuvent survenir dans la région. Entre autres, il peut être encore plus difficile de trouver une place en garderie pour les enfants avec des besoins particuliers. Marie-Christine Dupuis a deux fils autistes sévères non verbaux, et elle n’arrive pas à trouver de milieu de garde. « On avait des références du pédiatre, on avait même, à un moment donné, un papier du juge pour avoir une garderie pour Mason. Tout le monde nous refuse, ils disent qu’ils n’ont pas d’éducatrice apte à s’occuper d’un enfant avec des TSA », déplore

Les services de garde débordent déjà, ils peuvent donc se permettre de choisir les enfants, selon Marie-Christine. « Les gardiennes ont le choix, si tu veux. Il y en a comme 10, 12, 15 qui attendent. Puis nous, au lieu de passer en dernier, on ne passe pas pantoute », se désole la mère de quatre enfants.

En attendant, le groupe de travail demande aux parents cherchant des places en service de garde de s’inscrire sur la plateforme Place 0-5. De cette façon, il sera plus facile d’établir les besoins réels du territoire.