Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Peu d’impacts pour les dépanneurs et stations-service

Publié le 21 janvier 2021 à 16:10, modifié le 21 janvier 2021 à 18:25

Par: Patrick Giguère

Les dépanneurs et stations-service de la Baie-des-Chaleurs s’en tirent relativement bien malgré le couvre-feu. L’achalandage a chuté drastiquement pour les commerces qui décident de rester ouverts en soirée.

Ce n’est pas moins d’une dizaine de stations-service de la Baie-des-Chaleurs qui ont pris la décision de fermer au même moment que le couvre-feu.

« Oui c’est un bon choix. Ça permet aux employés d’avoir une pause et en même temps on peut faire certaines mises à jour au sein du commerce » , dit le gérant du dépanneur l’Aigle d’Or de New Richmond, Stéphane Beaudoin.

À 30 kilomètres à la ronde, le dépanneur Petro-Canada de Saint-Siméon est le seul à être ouvert passé 20 heures pour servir les travailleurs essentiels.

« Si je compare un peu par le passé, en une heure, on servait une quinzaine de clients. Pour l’instant, ça se limite à deux ou trois. Mais bon, si au moins on peut leur rendre service c’est le but qu’on voulait se fixer » , relate la directrice générale, Nathalie Arsenault.

Mais si le couvre-feu devait se prolonger.

« On évaluera à ce moment-là. Je pense que c’est sûr que ce n’est pas l’idéal d’être ouvert avec deux clients » , constate-t-elle.

«La rentabilité n’est pas la du tout du tout pour avoir deux personnes de soir à partir de 7h30 jusqu’à 10 heures. La rentabilité n’est pas la et la population n’est pas là » , explique la gérante de la station-service Maltan’s de Gesgapegiag, Rachel Duguay.

Même si l’achalandage diminue en soirée, il n’y a pas de pertes pour autant.

« Il n’y aucune baisse au niveau de l’achalandage. Ils viennent plus de bonne heure. On a gardé pas mal les mêmes chiffres » , assure monsieur Beaudoin.

« L’épicerie sort et le vin aussi. Je n’ai jamais acheté autant que ça(…) Le monde a rien d’autre à faire, sauf boire, acheter des loteries et manger » , dit avec un sourire en coin la gérant du dépanneur Central de New Richmond, Karen Whittington.

Alors que des dépanneurs de la province réclament au gouvernement Legault d’assouplir certaines restrictions entourant le nouveau confinement pour pouvoir livrer de la nourriture et de l’alcool durant le couvre-feu, les détaillants que nous avons rencontré jugent que le jeu n’en vaut pas la chandelle.

« On a déjà essayé il y a deux ans, mais ce n’était pas populaire comme je l’aurais pensé (…) On a offert le service un an. Ça n’a pas changé les chiffres et j’ai arrêté de le faire » , poursuit la propriétaire de la bannière Boni-Soir.

« Ce n’est pas vraiment notre domaine. On a beaucoup de choses à gérer sans s’aventurer sur ce côté-là » , soulève monsieur Beaudoin.

« Même qu’on aurait l’accord, je ne crois pas que c’est dans nos cordes de dire : oui on va livrer de la bière, des cigarettes. Pour nous ce n’est pas un service essentiel » , pense la directrice générale du Petro-Canada de Saint-Siméon , Nathalie Arsenault.

D’ici à ce que le couvre-feu soit levé le 8 février prochain, les dépanneurs n’offrant pas de service de carburant doivent fermer leurs portes à 19h30.