L’attente a été longue pour ces propriétaires de résidences au Fief du Massif.

« 50 permis présentement c’est déjà une pagaille. Nous n’avons plus la même quiétude d’avant », indique Diane Charlebois.

Depuis 2020, un regroupement citoyen s’oppose à l’attribution de contrats de permis locatifs dans leur secteur. Le 1er mai dernier, leur mobilisation s’est fait sentir dans les résultats du référendum.

« Je m’attendais peut-être plus à un oui ou à un résultat plus serré. Pour différentes raisons, ce n’est pas le cas. Peut-être qu’ils sont moins mobilisés ou ils étaient plus à l’extérieur », explique le maire de Petite-Rivière-Saint-François, Jean-Guy Bouchard.

«  Soulagement, c’est le bon mot. Ça fait une éternité qu’on est dans une situation ambiguë et incertaine. Il y a beaucoup de propriétaires qui ont mis leur projet de construction en veilleuse le temps que ça se règle », ajoute Francis Larochelle.

Propriétaires depuis le début du projet du Fief, Diane Charlebois et son mari comptaient vendre si le projet allait de l’avant.

« On veut vivre ici notre retraite et là on n’en voyait pas de retraite », dit-elle.

Feu d’artifice et fête tardive, la cohabitation depuis plusieurs années est difficile avec leurs voisins.

« Il ne faut pas oublier que l’industrie du tourisme c’est 365 jours par année. Heureusement, nous avons eu un petit répit avec la pandémie », mentionne Diane Charlebois

Selon eux, l’ajout d’un gardien de sécurité a amélioré la situation, mais la municipalité pourrait en faire plus. Le regroupement signale avoir fait quelques propositions à la municipalité afin d’améliorer la conciliation entre les résidents et les touristes de passage. Le maire se veut rassurant.

« C’est ce qu’on va faire aussi. On compte faire de la sensibilisation. On n’a pas eu tant de plaintes que ça. Ça va mieux », répond le maire de son côté.

Le secteur laissera maintenant la place à de nouveaux résidents.

« Ça va emmener des travailleurs. Il faut que ceux-ci puissent dormir et puissent avoir une vie. Il faut que les touristes soient là pour faire vivre la montagne », croit la résidente.

« Les besoins en infrastructures, les routes locales et l’électricité ont été faits. Tout est en place pour pouvoir construire », a déclaré l’élu de Petite-Rivière-Saint-François