Petite enfance: une centaine d’intervenants réunis à Gesgapegiag
Publié le 22 mai 2024 à 16:10, modifié le 22 mai 2024 à 16:10
Par: CIMTCHAU
Un grand nombre d’intervenants se sont donnés rendez-vous aujourd’hui pour échanger sur les enjeux du secteur de la petite enfance. Au cœur des discussions : l’importance de la présence paternelle dans l’éducation des tout petits.
Une centaine d’intervenants se sont réunis à Gesgapegiag dans le cadre de la cinquième édition du forum sur la petite enfance Baie-des-Chaleurs.
« Ce qu’on veut aujourd’hui, c’est surtout que les intervenants de tous les milieux puissent réseauter entre eux, donc on invite tous les partenaires, autant des organismes communautaires que les CPE, que le CISSS de la Gaspésie », assure Danielle Lagacé, bénévole événementiel au Centre d’action bénévole St-Alphonse/Nouvelle.
« C’est une journée pour gâter les intervenants puis en même temps c’est un bon moyen de réseautage », lance pour sa part Nancy Valois, directrice du Centre d’action.
Cette année, les discussions portent plus particulièrement sur le bien-être des intervenants.
« En tant qu’intervenant, souvent, on a tendance à s’oublier puis on se donne, on se donne dans nos interventions, mais finalement on s’épuise », signale Mme Valois.
Heather MacWhirter, directrice chez family ties New Carlisle, estime que la tenue d’un tel événement permet de « mieux connaitre les services et mieux travailler ensemble pour qu’on puisse supporter nos familles du meilleur qu’on peut. »
Cette rencontre permet notamment de mettre en lumière le rôle paternel au sein des dynamiques familiales dans le but de déconstruire certains stéréotypes.
« On s’est questionné beaucoup, le comité organisateur, sur l’intervention auprès des papas. On a un papa et une maman, deux papas des fois dans des familles, donc les inclure justement dans ce qu’il se passe par rapport à leurs enfants, par rapport à ce qu’ils vivent aussi », explique Mme Lagacé.
« Il va y avoir des témoignages de pères aussi. Il y en a qui vont être allés chercher des services ou qui ont vécu d’autres expériences », ajoute Mme Valois.
« Ils ne sont pas habitués à aller chercher du soutien, puis j’aimerais qu’ils connaissent nos services », soutient Mme MacWhirter.
Selon le comité organisateur, ces rencontres annuelles sont nécessaires afin de mieux outiller les intervenants dans le soutien des familles de la région.
« On espère vraiment que les intervenants qui sont venus aujourd’hui vont partir avec un peu plus d’outils puis aussi d’avoir pris le temps de se choisir puis de se respecter face a leurs interventions et leur rôle parce que c’est très très très prenant », rappelle Mme Valois.
Et les difficultés que vivent les travailleurs ne sont que la pointe de l’iceberg. De nouvelles statistiques publiées ce matin par le Parti québécois révèlent des données alarmantes par rapport au nombre de plaintes concernant des enjeux de santé et de sécurité des dans les garderies du Québec.