Péquistes assermentés : un serment envers le peuple québécois et un combat sur la reconnaissance du parti
Publié le 21 octobre 2022 à 15:42, modifié le 21 octobre 2022 à 15:42
Par: Louis-Philippe Morin
Les députés du Parti Québécois ont été assermentés ce matin à l’Assemblée nationale, mais n’ont pas prêté allégeance au Roi d’Angleterre. Ils déplorent aussi le fait que le Parti libéral pourrait entraver leur reconnaissance comme parti officiel à l’Assemblée nationale.
La cérémonie d’assermentation du PQ a été définitivement plus courte que celle de mardi… mais aussi bien différente, car comme les députés solidaires, ceux du Parti Québécois ont prêté allégeance au peuple québécois plutôt qu’au roi Charles 3.
« Dès le départ, ce qu’on avait dit, c’est que cette institution-là est archaïque, dépassée et ne correspond pas à la démocratie actuelle au Québec. » nous affirmait Joël Arseneau, député du PQ aux Îles-de-la-Madeleine.
Une position partagée par plusieurs résidents de la région.
« Tout à fait d’accord avec ça. Le Parti québécois, c’est un parti pour le peuple alors pas besoin d’assermentation au Roi. », nous raconte cet homme croisé à la sortie d’une épicerie.
« C’est une autre époque. C’est dépassé. On ne doit plus nourrir la reine ou le roi en Angleterre avec nos sous. », sourcille cette dame.
À l’instar des deux autres péquistes de l’Assemblée nationale, le député péquiste insulaire devra se battre dans les prochaines semaines pour faire reconnaître son parti. La CAQ a déjà déclaré qu’elle n’hésiterait pas à le faire, même si, selon les règles en place, il pourrait en être autrement… et, justement, le Parti libéral s’oppose à cette reconnaissance ces jours-ci.
« Il faut trouver un mécanisme pour faire entendre la voix au 30% de gens au Québec qui ont voté pour le Parti québécois et Québec solidaire… et non pas se servir d’une mesure qui a été adopté dans les années 70, pour barrer la route, pour museler la voix de tous ces gens. », explique monsieur Arseneau.
Par ailleurs, la députée de Rimouski, Maïté Blanchette-Vézina, sera la ministre déléguée à la région. Si plusieurs s’attendaient à ce que la Gaspésie et les Îles méritent un ministre responsable de la région, qui vient d’ici, monsieur Legault en a pensé autrement. La principale intéressée a tenu à défendre sa nomination.
« Moi je compte travailler avec les députés de la Gaspésie également. Ce sont des gens auxquels, les citoyens ont fait confiance. Ce sont des gens compétents et je veux continuer de travailler avec les deux députés. Monsieur Legault l’a aussi mentionné : on a le devoir d’impliquer d’autres députés qui ne sont pas nécessairement avec un ministère et c’est ce que je vais faire. »
Les prochains jours à l’Assemblée nationale n’auront rien de tranquilles. Pendant que certains caquistes se familiariseront avec les procédures, solidaires et péquistes voudront convaincre les libéraux de leur accorder le statut qui leur permettra d’avoir accès à du personnel et un budget équitable.